Le ministère taïwanais de la défense a indiqué mardi avoir détecté 47 avions militaires et 12 navires de guerre chinois près de l'île en 24 heures. Ces incursions surviennent quelques jours après le déplacement à l'étranger du président taïwanais qui a irrité Pékin. Les avions et navires militaires chinois ont été détectés au cours des 24 heures courant jusqu'à 06h00 mardi, selon le ministère taïwanais.
Ces incursions chinoises surviennent alors que Taïwan se prépare à de potentiels exercices militaires chinois après la tournée du président taïwanais Lai Ching-te dans le Pacifique, qui a suscité de vives protestations de la part de Pékin. Son déplacement, qui l'a conduit dans deux territoires américains, Hawaï et Guam, où se trouvent plusieurs bases militaires stratégiques, a alimenté les spéculations quant à une éventuelle réponse de Pékin.
Etat d'alerte «élevée»
Les forces armées taïwanaises ont ainsi été placées en état d'alerte «élevée» lundi après l'imposition, par la Chine, de vastes restrictions aériennes au large de sa côte est. Taïpei avait également annoncé lundi avoir détecté des navires militaires et des gardes-côtes chinois naviguant près du détroit de Taïwan et dans l'océan Pacifique.
En réponse, les autorités taïwanaises ont annoncé engager des «manoeuvres de préparation au combat». Dans la foulée, Pékin a dit vouloir «défendre fermement sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale» face aux manoeuvres militaires de Taïpei, décrivant Taïwan comme une partie «inaliénable» de la Chine.
«Dangereux séparatiste»
La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à faire revenir dans son giron depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Elle n'exclut pas le recours à la force pour y parvenir.
Elle a intensifié la pression sur Taïpei ces dernières années et a organisé des exercices militaires autour de l'île en mai, après l'investiture de Lai Ching-te. Ce dernier est considéré par Pékin considère comme un «dangereux séparatiste».