Il se murmure que l'incident devait rester secret. Il faut dire que la Suisse s'est retrouvée sous les projecteurs du monde entier lors de la conférence de paix sur l'Ukraine qui s'est tenue à la mi-juin au Bürgenstock (NW). Il fallait éviter de faire des vagues.
Ce sont pas moins de 57 chefs d'État et de gouvernement qui se sont rendus en Suisse centrale. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky était de la partie, tout comme la vice-présidente américaine Kamala Harris. La sécurité était donc la priorité absolue.
Outre les services de sécurité rapprochée pour Kamala Harris, la police cantonale de Nidwald était responsable de la sécurité de l'événement, soutenue par près de 4000 membres de l'armée qui ont été déployés. Toute la zone était bouclée et les contrôles étaient stricts.
Un incident embarrassant
Or, le vendredi 14 juin, un coup de feu involontaire a été tiré dans la caserne voisine de Stans (NW) par un militaire en cours de répétition. Heureusement, personne n'a été blessé.
Toutes les personnes impliquées auraient été priées de garder le silence sur cet incident embarrassant. Après tout, il s'agissait du pire moment pour montrer que les soldats de l'armée suisse ne maîtrisent pas leurs armes.
Interrogé par Blick, le Département de la défense confirme l'incident. Le déroulement exact des faits fait actuellement l'objet d'une enquête de la justice militaire.
Un décor impressionnant, des résultats modestes
Des représentants de 93 États ainsi que des organisations internationales ont participé au sommet du Bürgenstock. Si les dimensions de la conférence de paix sont impressionnantes, les résultats semblent modestes. Tous n'ont pas pu se mettre d'accord sur la déclaration finale et le plan pour l'avenir de l'Ukraine reste vague.
Plusieurs pays puissants comme l'Inde, le Brésil, l'Indonésie ou l'Afrique du Sud n'ont même pas signé le document final. La Chine n'était pas représentée en Suisse, tout comme la Russie.