Le désir caché de Moscou d'attaquer l'OTAN est désormais connu de tous. En avril, le chef des renseignements extérieurs russes Sergueï Narychkine a déclaré que la Pologne et les pays baltes, l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, seraient «les premiers à souffrir» en cas de conflit entre la Russie et l'alliance transatlantique. Selon l'expert militaire britannique Ed Arnold, cette attaque pourrait avoir lieu dès 2027.
L'OTAN a reconnu le danger, l'alliance s'arme massivement sur son flanc est et renforce ses frontières. En réaction à la guerre en Ukraine et aux menaces de Moscou, une nouvelle initiative de défense globale a été lancée grâce à de mystérieux objets volants, pilotés à distance et désormais indispensables dans la guerre moderne.
Réseau d'alerte précoce sur le flanc est de l'OTAN
Le projet «mur de drones» prévoit une barrière aérienne de drones, pilotés à distance, depuis la Norvège jusqu'à la Pologne. Le dispositif utilisant les technologies les plus modernes pour se défendre contre les intrus, d'après «Newsweek».
Le «mur de drones» doit servir de réseau permanent d'alerte précoce et de reconnaissance le long du flanc est de l'OTAN, notamment dans les zones frontalières menacées avec la Russie. Il doit assurer le contrôle régional des technologies de surveillance et prévenir les conflits.
Plusieurs entreprises d'armement s'en mêlent
Ce projet reflète le changement de stratégie de la défense européenne vers plus d'autonomie. En effet, depuis que Donald Trump est de retour à la Maison Blanche, les Etats-Unis rechignent à se porter garants de la sécurité de l'Europe. Ce plan ambitieux est donc mené par l'Allemagne. Avec la Norvège, la Finlande, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne, ces six pays de l'OTAN avec une frontière russe participent au projet. Plusieurs entreprises d'armement européennes sont aussi impliquées.
Par exemple, l'entreprise de défense allemande Helsing, qui mise sur l'intelligence artificielle pour ses systèmes d'armes. Son PDG, Gundbert Scherf, est très confiant vis-à-vis du «mur de drones». «Si nous y stationnons en grand nombre, si nous misons sur des capacités asymétriques et si nous y concentrons des dizaines de milliers de drones de combat, cela constituera une dissuasion conventionnelle très crédible», a-t-il déclaré à la radio allemande Deutschlandfunk.
En Pologne, où la frontière avec la Russie doit être transformée en forteresse dans les années à venir, le «mur de drones» sera probablement intégré au système de défense «Bouclier de l'Est» et les travaux sont déjà en cours.