Opposition à Trump et Poutine
Une manifestation en faveur de l'Ukraine réunit 3500 personnes à Paris

Des manifestations de soutien à l'Ukraine ont eu lieu dimanche en France et ailleurs en Europe. A Paris, 3500 personnes ont défilé dimanche pour montrer leur solidarité et s'opposer aux négociations avec la Russie sans l'implication de l'Ukraine.
Publié: 02:29 heures
Plusieurs manifestations de solidarité avec l'Ukraine ont eu lieu dimanche, comme ici à Paris.
Photo: MOHAMMED BADRA
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ATS Agence télégraphique suisse

Plusieurs manifestations de soutien à l'Ukraine se sont tenues dimanche en France et ailleurs à la veille de l'anniversaire des trois ans de l'invasion russe et après la décision du président américain Donald Trump de négocier avec Moscou, selon les agences de presse.

A Paris, ils étaient 3500 à défiler, selon la préfecture, à l'appel d'associations de soutien à l'Ukraine, avec la participation de plusieurs syndicats dont la CGT et Solidaires. En tête de cortège, plusieurs élus parisiens, ont porté une banderole clamant: «Unissons-nous pour la victoire de l'Ukraine». «Trump, Poutine, pas de négociations sans l'Ukraine!», «Poutine, Poutine, massacre et assassine. Solidarité pour l'Ukraine!», ont notamment scandé les manifestants.

Selon Pierre Raiman co-fondateur de l'association «Pour l'Ukraine, pour leur liberté et la nôtre», il s'agit de montrer «que la façon de faire face à la menace russe, c'est de continuer à soutenir l'Ukraine». «Autant se réveiller maintenant, sans être belliciste. Le but, ce n'est pas de faire la guerre à la Russie. C'est de protéger l'Europe et l'Ukraine», a-t-il affirmé à l'AFP.

«Le monde est devenu indifférent»

Oleksandra Efros, une membre de l'association Kalyna, qui collecte de l'aide pour l'Ukraine, estime de son côté que «le monde est devenu indifférent. Les gens pensent à la paix mais pour eux, pas pour l'Ukraine». Mais selon elle, «la Russie menace tout le monde aujourd'hui». Même son de cloche chez Anna Melnychuk, jeune réfugiée d'une vingtaine d'années, qui estime que «le monde ferme les yeux et veut négocier avec les terroristes. C'est une énorme erreur».

Amnesty International était également présente dans le cortège. La directrice générale d'Amnesty France Sylvie Brigot a dit à l'AFP que son organisation était là «pour continuer à documenter les crimes de guerre qui continuent en Ukraine». «Nous sommes particulièrement préoccupés par l'impact sur les populations les plus vulnérables et en particulier les enfants», a-t-elle ajouté.

800 personnes à Genève, 2000 à Berne

Sur la place de la République, dans le centre de Paris, quelques militantes du mouvement féministe Femen ont mené une action sous une banderole: «Si la Russie s'arrête de combattre, il n'y aura plus de guerre. Si l'Ukraine s'arrête de combattre, il n'y aura plus d'Europe». Le cortège s'est ensuite dirigé vers la place de la Bastille.

Les manifestants arboraient des centaines de drapeaux ukrainiens bleu et jaune, ainsi que des drapeaux européens. Le cortège s'est mis en marche en déroulant un drapeau ukrainien long de 260 mètres.

D'autres manifestations de moins grande ampleur ont également eu lieu ailleurs en France et en Europe. En Suisse, plus de 800 personnes ont participé dimanche à un rassemblement à Genève. Les manifestants ont appelé à la justice, à la solidarité et au soutien indéfectible à l'Ukraine. Samedi à Berne, une manifestation nationale de solidarité avait réuni environ 2000 personnes.

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