Nouvelle tactique diplomatique en Malaisie
Pour de l'huile de palme achetée, un orang-outan offert

Les pays acheteurs d'huile de palme pourraient bientôt se voir offrir des orang-outans. C'est la nouvelle stratégie diplomatique de la Malaisie
Publié: 08.05.2024 à 10:34 heures
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Dernière mise à jour: 08.05.2024 à 10:50 heures
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Des hectares de forêt sont brûlées en Malaisie et en Indonésie pour laisser place à la lucrative culture de palme.
Photo: KEYSTONE

La Malaisie a l'intention d'offrir des orangs-outans aux pays acheteurs d'huile de palme, lançant ainsi une initiative rappelant «la diplomatie du panda» de la Chine, a indiqué un ministre mercredi. Selon le ministre des matières premières Johari Abdul Ghani, la stratégie de «diplomatie de l'orang-outan» consistera à offrir ces grands singes menacés d'extinction aux nations faisant commerce de l'huile de palme, en particulier aux principaux importateurs comme l'UE et l'Inde.

La Malaisie montrera ainsi qu'«elle est toujours engagée dans la préservation de la biodiversité», a-t-il dit, sur X. Selon le WWF, les orangs-outans sont en danger critique d'extinction, menacés principalement par la perte d'habitat «due à l'exploitation forestière, à l'expansion agricole, en particulier aux plantations d'huile de palme, et au développement des infrastructures».

Un business vital et très lucratif

Les écologistes estiment que la production d'huile de palme entraîne la destruction des forêts tropicales en Malaisie et en Indonésie, d'où provient la majorité de la production mondiale. Johari Abdul Ghani a exhorté les entreprises productrices d'huile de palme à collaborer avec les ONG afin de contribuer à la préservation de la faune et de la flore en Malaisie et à fournir une expertise technique en la matière.

L'huile de palme est utilisée dans l'alimentation (gâteaux, chocolat, margarine...) et dans les cosmétiques, le savon et le shampoing. Pour la Chine, la diplomatie du panda est une forme de «puissance douce» ou «soft power», une stratégie d'influence dans les relations internationales. Elle passe des accords de prêts de ses pandas avec des zoos étrangers qui, en cas de naissance, doivent généralement renvoyer les petits ursidés quelques années plus tard pour qu'ils rejoignent le programme d'élevage du pays.

(AFP)

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