«C'est affligeant»
Au moins 50 personnes ont perdu la vie dans de nouvelles violences au Nigeria

Deux attaques meurtrières ont frappé le centre-nord du Nigeria, causant au moins 50 morts. Un responsable de la Croix-Rouge rapporte 47 décès, 22 blessés et la destruction de cinq maisons dans cette nouvelle vague de violence.
Publié: 14.04.2025 à 14:20 heures
Des femmes se consolent après une vague d'attentats suicides à Maiduguri, le 29 juin 2024. (Image d'illustration)
Photo: AFP
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

Au moins 50 personnes ont été tuées dans deux attaques dimanche soir dans le centre-nord du Nigeria, dix jours après des violences qui ont fait plus de 40 morts dans la même zone, ont indiqué lundi à l'AFP un responsable de la Croix-Rouge et plusieurs résidents.

«Je peux vous confirmer que 47 personnes sont mortes, 22 autres ont été blessées et transportées à l'hôpital, cinq maisons ont été brûlées ainsi que d'autres objets de valeur», a déclaré le responsable de la Croix Rouge à l'AFP. 

Danjuma Dickson Auta, secrétaire national de l'association de développement des Irigwe, fait état du même bilan. Les violences «se sont déroulées vers 20H, faisant 47 morts et de nombreux blessés», a-t-il déclaré.

Violences ethniques et religieuses

Les attaques ont eu lieu dans les village de Zike and Kimakpa, dix jours après des attaques similaires qui ont fait plus de 40 morts dans la même zone, l'Etat du Plateau, situé entre le nord du Nigeria, majoritairement musulman, et le sud, majoritairement chrétien, théâtre de flambées de violences ethniques et religieuses régulières.

«Les assaillants non identifiés sont entrés dans le village et ont tiré n'importe où. Ils ont tué huit personnes, d'autres ont été blessées et des maisons ont également été incendiées» a indiqué à l'AFP Dorcas John, une habitante du village de Zike.

John Adamu, habitant de Kimakpa, l'autre village attaqué, affirme également avoir entendu plusieurs coups de feu. «Ils ont quitté Zike pour se rendre dans notre village, où ils ont tué 39 personnes et d'autres ont été blessées», a-t-il déclaré.

Les autorités locales ont condamné les attaques, sans donner de bilan dans l'immédiat. «Cette série d'attaques représente une menace existentielle pour la vie et la subsistance des habitants qui vivent paisiblement dans l'État», a indiqué à l'AFP Joyce Ramnap, responsable de la communication de l'Etat du Plateau.

«C'est affligeant que, moins de deux semaines après la mort de nos concitoyens dans la municipalité de Bokkos, ce triste incident se produise dans une autre communauté», a-t-elle ajouté.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la