Morte affamée
La mère d'Amandine est condamnée à la réclusion à perpétuité

Une mère condamnée à perpétuité pour la mort de sa fille de 13 ans. Sandrine Pissarra a été reconnue coupable de torture et barbarie envers Amandine, morte de faim en 2020. Son ex-compagnon écope de 20 ans de prison.
Publié: 24.01.2025 à 17:32 heures
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Dernière mise à jour: 24.01.2025 à 17:38 heures
La jeune Amandine est décédée, affamée, en 2020 à l'âge de 13 ans.
Photo: BFMTV
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AFP Agence France-Presse

Sandrine Pissarra, une mère de famille jugée pour actes de «torture» et de «barbarie» sur sa fille Amandine, affamée à mort à l'âge de 13 ans, a été condamnée vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 20 ans.

Après cinq jours de procès et deux heures et demie de délibéré, la cour d'assises de l'Hérault a par ailleurs condamné son ex-compagnon, Jean-Michel Cros, à 20 ans de réclusion criminelle, pour avoir privé sa belle-fille de soins jusqu'à sa mort, le 6 août 2020.

La cour, composée de trois magistrats professionnels et de six jurés populaires tirés au sort (cinq femmes et un homme), a répondu «oui» à toutes les questions sur la culpabilité des deux accusés «à la majorité de sept voix au moins», a annoncé le président de la cour d'assises, Eric Emmanuelidis, sans plus de commentaire.

«Pas d'autre peine possible»

Pour Sandrine Pissarra, 54 ans, reconnue coupable de violences et d'actes de torture et de barbarie, le verdict est conforme au réquisitoire de l'avocat général, Jean-Marie Beney, qui avait estimé vendredi matin que pour cette mère de huit enfants, «tyran domestique, dictateur des intérieurs, bourreau d'Amandine», il n'y avait pas d'autre peine possible que la peine maximale, la perpétuité avec une période de sûreté.

Le représentant du ministère public avait par contre réclamé une peine légèrement inférieure --18 années de réclusion-- à l'encontre de l'ex-compagnon de Mme Pissarra, Jean-Michel Cros, 49 ans, «lâche collaborateur» du «système Pissarra», contre qui aucune période de sûreté n'a donc été prononcée.

Le 6 août 2020, jour de son décès d'un arrêt cardiaque et d'une septicémie, au domicile familial de Montblanc (Hérault), près de Béziers, la collégienne, enfermée depuis des semaines dans un débarras sans fenêtre et privée de nourriture, ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m.

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