Mark Carney se lance
Au Canada, la course à la succession de Justin Trudeau est lancée

L'ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, se lance dans la course à la succession de Justin Trudeau, qui a annoncé sa démission début janvier. Le nom du nouveau leader du Parti libéral sera connu le 9 mars prochain.
Publié: 05:05 heures
Mark Carney se présente comme un outsider qui ne vient pas du sérail politique et qui promet de remettre l'économie canadienne "sur les rails".
Photo: Jason Franson
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ATS Agence télégraphique suisse

Le Canadien Mark Carney, qui fut gouverneur de la Banque centrale de son pays mais aussi de celle d'Angleterre, s'est lancé jeudi dans la course à la succession du Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau. Mark Carney a 59 ans, est un économiste sorti à la fois de Harvard aux Etats-Unis et d'Oxford au Royaume-Uni et a lancé sa campagne à Edmonton, dans l'Alberta où il a grandi.

«Je le fais parce que le Canada est le meilleur pays du monde, mais qu'il peut faire encore mieux», a lancé l'ancien banquier central, dix jours après que le président élu américain Donald Trump eut déclaré que le Canada devrait être le 51e Etat des Etats-Unis. Mark Carney se présente comme un outsider qui ne vient pas du sérail politique, promettant de remettre l'économie canadienne «sur les rails» et de se battre contre la volonté du futur président Trump d'augmenter de 25% les droits de douane.

D'après les sondages, les libéraux accusent un retard de plus de 20 points face au Parti conservateur de Pierre Poilievre. Outre Marc Carney, la favorite pour prendre la tête du Parti libéral est Chrystia Freeland, ancienne vice Première ministre du gouvernement Trudeau qui a démissionné avec fracas en décembre.

Remplaçant connu le 9 mars

Le Parti libéral avait annoncé la semaine dernière que le remplaçant de Justin Trudeau à sa tête serait connu le 9 mars, avant des législatives qui peuvent se tenir dès ce mois-là et, au plus tard, en octobre. Justin Trudeau a annoncé début janvier sa démission après des semaines de pression pour qu'il cède sa place, son propre camp s'alarmant de sondages très défavorables pour les prochaines élections.

S'il avait fait souffler un vent d'espoir en arrivant au pouvoir, Justin Trudeau a une faible cote de popularité, accusé d'être responsable de la forte inflation, de la crise du logement et des services publics. Son possible successeur Mark Carney s'en est pris dès jeudi à Pierre Poilievre en l'accusant de proposer de «mauvaises idées, des idées naïves et dangereuses».

Invité cette semaine d'une émission phare de la télé américaine, «The Daily Show» de Jon Stewart, l'ancien banquier a joué la carte de l'humour pour décliner l'offre de Donald Trump d'absorber le Canada: «Nous ne nous installons pas avec vous (...) Nous pouvons être amis, mais des amis avec des avantages» réciproques.

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