Une vidéo montre des détenus libérés de la prison de Saidnaya
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Un «abattoir humain»:Une vidéo montre des détenus libérés de la prison de Saidnaya

Machines de torture, cordes, viols
Nouvelles découvertes sur les conditions de la prison de l'enfer de Bachar al-Assad

Depuis la chute du dirigeant syrien Bachar al-Assad, les rebelles ont libéré des centaines de détenus des atroces prisons du régime. De nouveaux détails sur les cachots de torture d'Assad ont été révélés.
Publié: 10.12.2024 à 14:48 heures
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Des machines de torture, comme une presse en fer, ont été retrouvées dans cet établissement tristement célèbre. Cet instrument de torture était utilisé au Moyen-Âge.
Photo: Getty Images
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Janine Enderli

Les images et les récits font froid dans le dos. Après la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, des images montrent que d'innombrables personnes ont végété pendant des années dans les prisons militaires. Les rebelles ont libéré des centaines de détenus lors de leur offensive à Damas. Ils ont diffusé des images sur les réseaux sociaux pour montrer leurs conditions de détention inhumaines.

De nouveaux détails révèlent le brutal système carcéral que le régime du dictateur Bachar al-Assad a mis en place. Plus de 100 établissements faisaient partie de l'appareil carcéral. L'une des prisons les plus tristement célèbres se trouve à Saidnaya, au nord de Damas.

Les rebelles fouillent la prison de Saidnaya.
Photo: x

Machine de torture et cordes de torture

Saidnaya, la «prison de l'enfer», rime avec détentions arbitraires, tortures et meurtres. En plus de disposer de cellules souterraines, il semblerait que la prison abritait aussi ce que l'on appelle une machine à torture. Des images montrent une presse en fer, probablement utilisée pour briser les os de détenus.

Selon les médias, des cordes rouges traînaient un peu partout. Leur utilisation reste floue, mais les observateurs pensent qu'elles servaient à suspendre les détenus aux murs ou à entraver leurs membres. Leurs yeux auraient été bandés en permanence.

Des reporters de la chaîne de télévision arabe Al-Jazeera ont eu accès à l'hôpital militaire de Harasta, situé dans la banlieue de Damas. Selon le personnel, cet hôpital est considéré comme un centre de collecte de cadavres de personnes mortes sous la torture, ou qui ont été exécutées.

La libération de la prison a été fêtée par les proches des détenus.
Photo: Getty Images

Violences sexuelles pour les femmes

«Ce que l'on voit ici est horrible. La puanteur est insupportable», a déclaré un journaliste, depuis la morgue de l'hôpital. «Certains corps montrent des signes évidents de torture. Je peux voir quelques taches de sang frais et des noms sur les linceuls blancs.»

Comme le rapporte Mariam Khleif, une détenue, au «Dailymail», les femmes subissaient de la violence sexuelle. Elle explique avoir été violée à plusieurs reprises. «A minuit, ils emmenaient à chaque fois les belles filles chez le colonel. Là, elles étaient violées.»

Afflux de proches en prison

Après la chute du régime de Bachar al-Assad, les gens ont afflué vers l'établissement pénitentiaire sous un soleil de plomb pour chercher leurs proches. Certains ne les ont malheureusement pas retrouvés. 

Les rebelles affluent dans les prisons. Ils ont percé des murs et ouvert les barreaux des cellules.
Photo: IMAGO/ABACAPRESS

Depuis l'effondrement du régime, de nombreux Syriens désespérés ont pris les choses en main. Ils ont lancé des appels sur les réseaux sociaux pour savoir où se trouvent leurs proches. La recherche devrait être facilitée par des portails en ligne spécialement mis en place. Diverses chaînes Telegram s'engagent également à réunir les familles. 

Alors que certains devraient réussir avec ces méthodes de recherche, tout le monde ne connaîtra malheureusement pas de fin heureuse. On suppose en effet que des milliers de détenus se trouvent dans des fosses communes.

Récompense pour toute information sur les anciens responsables

Pendant ce temps, le chef des rebelles a annoncé qu'il publiera les noms d'anciens fonctionnaires qui auraient été impliqués dans des actes de torture. La liste qui sera publiée par les futures autorités syriennes contiendra «les noms des plus hauts fonctionnaires impliqués dans la torture du peuple syrien», a écrit Abou Mohammed al-Joulani sur Telegram.

«Nous offrirons des récompenses à quiconque aura des informations à nous donner sur des officiers supérieurs de l'armée et de la sécurité», a ajouté le chef des rebelles. 

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