Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a expliqué lundi qu'il avait dû annuler son déplacement en Russie pour le sommet des Brics en raison d'un accident domestique «grave». C'est ce que suggère une conversation téléphonique diffusée sur les réseaux sociaux et reprise par les médias.
«Je vais bien, j'ai eu un accident mais c'est de ma faute. C'était grave mais ça n'a pas concerné d'endroit sensible», raconte Lula à Luiz Carlos Caetano, membre de son Parti des travailleurs, lors d'une discussion publiée sous la forme d'une vidéo par Caetano. «Je me soigne parce que tout ce qui touche à la tête est très fort (...) Les médecins ont dit que je devais attendre au minimum trois ou quatre jours pour savoir quels dégâts a fait ce coup», entend-on expliquer Lula.
Sur le Brésil
Le président, 78 ans, a été admis samedi à l'hôpital syro-libanais de Brasilia «après un accident domestique et une blessure sur la région occipitale», selon l'établissement. Il a fait une chute en cours de soirée dans sa salle de bain et s'est cogné l'arrière de la tête, ont affirmé des médias locaux, ajoutant qu'il avait reçu des points de suture.
Au sommet des Brics par visioconférence
La présidence avait alors invoqué un «empêchement temporaire qui lui interdit de prendre l'avion sur de longues distances» pour justifier l'annulation de son déplacement dimanche au sommet des Brics, assurant suivre un «conseil médical».
La Russie accueille de mardi à jeudi une vingtaine de dirigeants à Kazan, sur la Volga, pour un sommet de ce bloc diplomatique associant à l'origine le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud et rejoint cette année par quatre pays (Ethiopie, Iran, Egypte et Emirats arabes unis).
Lula y interviendra en visioconférence, selon la présidence. La délégation brésilienne sera menée physiquement par le chef de la diplomatie Mauro Vieira, a écrit sur X son ministère. Mardi, Lula et son homologue russe Vladimir Poutine doivent s'entretenir par téléphone, d'après la présidence brésilienne, après avoir déjà parlé en septembre d'une proposition de résolution du conflit en Ukraine formulée par Brasilia et Pékin.