Le ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, regarde avec inquiétude vers le Caucase. Le Parlement géorgien a adopté une loi controversée visant à limiter l'influence étrangère sur la société civile. Depuis, les habitants de Tbilissi descendent dans la rue. La population craint que la Géorgie ne se détourne de l'Union européenne pour se tourner vers le régime de Vladimir Poutine.
Le Conseil fédéral s'inquiète
La Suisse a exprimé son inquiétude au sein de L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE): «La Suisse a appelé la Géorgie à continuer d'adhérer aux principes démocratiques fondamentaux, y compris la liberté d'expression et d'association, et à reconnaître le rôle clé de la société civile dans le fonctionnement d'une démocratie. La Suisse exprime également sa position dans le cadre bilatéral.»
Des programmes suisses pourraient également être concernés par la loi prévue, car la Direction du développement et de la coopération (DDC) est également active en Géorgie. «L'engagement suisse se concentre sur les priorités suivantes: le développement économique, la bonne gouvernance, la sécurité humaine ainsi que le changement climatique et la gestion durable des ressources naturelles», fait savoir le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). «Pour certains projets, les ONG locales sont des partenaires importants. Les effets de la nouvelle loi, qui n'est pas encore en vigueur, seront analysés de manière approfondie.»
La Suisse, médiatrice entre Tbilissi et Moscou
La Suisse occupe une position particulière entre Tbilissi et Moscou. Elle assume des mandats de puissance protectrice et fait office de médiateur entre la Russie et la Géorgie. Ces mandats ne seront pas affectés par les protestations actuelles à Tbilissi, souligne le DFAE. «Il n'y a pas de lien direct entre les développements actuels et le mandat de puissance protectrice», affirme-t-il.