La loi géorgienne sur l'influence étrangère est passée. Désormais, l'ONU déplore que les autorités et législateurs aient choisi «de ne pas écouter les nombreuses mises en garde de défenseurs des droits humains et des organisations de la société civile», a affirmé le Haut commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk. Il redoute un effet «significatif» pour les libertés.
Toutes les institutions qui reçoivent plus de 20% de leur financement de fonds étranger seront désormais considérées comme «oeuvrant dans l'intérêt d'une puissance étrangère». Elles devront être enregistrées avec cette référence.
Ces organisations vont s'exposer à «une stigmatisation» et à une méfiance, ou même une hostilité, a ajouté M. Türk. Elles pourraient être contraintes de réduire leurs activités.
Le Haut commissaire appelle à nouveau à abandonner cette législation et demande aux autorités d'établir un dialogue avec la société civile et les défenseurs des droits humains. Il demande aussi des investigations «rapides» sur les accusations de recours excessif à la force contre les manifestants qui avaient dénoncé ces dernières semaines le projet de législation.
(ATS)