l'ONU sonne l'alarme
Antonio Guterres souhaite un avenir pacifique pour la Syrie

La guerre en Syrie s'intensifie après 14 ans de conflit. Le régime perd le contrôle d'Alep, tandis que les opérations humanitaires de l'ONU sont compromises dans plusieurs régions, aggravant une crise déjà critique.
Publié: 20:15 heures
|
Dernière mise à jour: 20:16 heures
Antoniop Guteres souhaite un avenir pacifique pour la Syrie.
Photo: imago images / ZUMA Press
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, «alarmé par la récente escalade de la violence dans le nord-ouest de la Syrie», a appelé lundi à une «cessation immédiate des hostilités», a déclaré son porte-parole.

«Toutes les parties doivent faire leur possible pour protéger les civils et les infrastructures, et permettre le passage en toute sécurité des civils qui fuient les hostilités», a ajouté Stéphane Dujarric.

Un conflit déjà vieux de 14 ans

«Les Syriens subissent ce conflit depuis près de 14 ans. Ils méritent un horizon politique qui les mènera à un avenir pacifique, et non à de nouvelles effusions de sang», a-t-il insisté.

Pour la première fois depuis le début de la guerre civile en 2011, le régime a perdu totalement le contrôle d'Alep, la deuxième ville de Syrie, un revers cinglant infligé par une coalition de groupes rebelles dominée par les islamistes radicaux. En riposte, des avions syriens et russes ont bombardé des secteurs tenus par ces groupes dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, et dans celle voisine d'Alep, tuant 15 civils, dont des enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Missions humanitaires de l'ONU compromises

Dans ces conditions d'insécurité, les opérations humanitaires de l'ONU et de ses partenaires ont dû être «largement suspendues» dans certaines zones d'Alep, d'Idleb et de Hama, a précisé Stéphane Dujarric, notant l'impossibilité d'accéder aux entrepôts où l'aide humanitaire est stockée. «Cela a provoqué de graves perturbations pour l'accès de la population à une aide vitale», a-t-il ajouté, tout en assurant que l'ONU restait déterminée à poursuivre sa mission d'assistance humanitaire.

Il s'est également inquiété de l'aggravation de la situation sanitaire, notamment «en raison de la présence de corps non enterrés et du manque d'eau potable». La Syrie traverse déjà l'une des pires crises humanitaires au monde, avec 16,7 millions de personnes ayant besoin d'aide humanitaire et 7 millions de déplacés, a-t-il rappelé.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la