«99%» de chance d'aboutir
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol visé par une nouvelle motion de destitution

Le président de la Corée du Sud Yoon Suk Yeol a instauré la loi martiale mardi soir avant de se rétracter mercredi sous la pression du Parlement et de la rue. Depuis, les appels à la démission se multiplient. Suivez les événements en direct.
Publié: 05.12.2024 à 08:25 heures
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Dernière mise à jour: 13.12.2024 à 10:28 heures
13.12.2024, 10:25 heures

Yoon Suk Yeol fera face à une nouvelle motion de destitution samedi

L'opposition sud-coréenne a exhorté vendredi les députés du parti au pouvoir à se joindre à elle pour voter samedi au Parlement une deuxième motion de destitution contre le président Yoon Suk Yeol, faisant appel à leur responsabilité historique.

L'impopulaire président conservateur avait sidéré la Corée du Sud le 3 décembre en instaurant soudainement la loi martiale, une première en plus de quatre décennies dans le pays, avant de faire marche-arrière à peine six heures plus tard sous la pression du Parlement et de milliers de manifestants.

Après un premier échec

Une première motion de destitution avait échoué le 7 décembre. La plupart des députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de Yoon Suk Yeol avaient quitté l'hémicycle avant le vote, empêchant le quorum d'être atteint.

Mais après une semaine de tractations en coulisses et alors que le filet se resserre autour du président, visé par une enquête pénale pour «rébellion» et interdit de quitter le pays, l'opposition semble en meilleure posture cette fois-ci, estiment les analystes.

Vote prévu en début de matinée en Suisse

Le vote est prévu samedi à 16H00 (07H00 GMT). La motion a besoin de 200 voix sur 300 pour être adoptée, et l'opposition, forte de 192 sièges, doit pour cela convaincre au moins huit des 108 députés du PPP de basculer dans son camp.

Vendredi, Lee Jae-myung, le chef du Parti démocrate, principale force d'opposition, a exhorté les élus du PPP à se rallier à sa cause en invoquant leur responsabilité face à l'histoire.

«Ce que les législateurs doivent protéger, ce n'est ni Yoon ni le parti au pouvoir (...) mais la vie de tous les gens qui protestent dans les rues glaciales», a lancé M. Lee. «Nous vous invitons à soutenir le vote de destitution de demain. L'histoire se souviendra de votre choix et en tiendra compte.

Une issue incertaine

Vendredi en début d'après-midi, sept députés du PPP avaient déjà publiquement dit qu'ils voteraient pour la destitution, promettant un scrutin serré. Le député d'opposition Kim Min-seok a estimé à «99 pour cent» les chances de l'emporter.

Si la motion passe, Yoon Suk Yeol sera suspendu de ses fonctions en attendant que la Cour constitutionnelle valide sa destitution. L'intérim sera assuré par le Premier ministre Han Duck-soo.

La Cour aura 180 jours pour se prononcer. Si elle confirme la destitution, Yoon Suk Yeol deviendra le deuxième président de l'histoire de la Corée du Sud à subir ce sort, après Park Geun-hye en 2017. 

Mais il existe aussi un précédent de destitution votée par le Parlement mais invalidée par la Cour constitutionnelle: celle de Roh Moo-hyun en 2004.

Source: AFP

08.12.2024, 09:59 heures

L'opposition tentera à nouveau de destituer le président Yoon Suk Yeol le 14 décembre

Le principal parti d'opposition en Corée du Sud retentera le 14 décembre de faire destituer le président Yoon Suk Yeol, après un premier échec au Parlement d'une motion en ce sens samedi, a déclaré dimanche son chef Lee Jae-Myung.

Photo: AFP

«Yoon (...) doit démissionner immédiatement ou être destitué sans délai», a dit aux journalistes Lee Jae-Myung. «Le 14 décembre, notre Parti démocrate destituera Yoon, au nom du peuple.»

08.12.2024, 09:58 heures

Démission du ministre de l'Intérieur sud-coréen

Le ministre de l'Intérieur sud-coréen Lee Sang-min a démissionné après le fiasco de l'éphémère loi martiale proclamée en début de semaine par le président Yoon Suk Yeol, ont rapporté dimanche plusieurs médias locaux.

Dans sa lettre de démission, le ministre a évoqué sa «responsabilité de ne pas avoir bien servi la population ni le président», selon le quotidien JoongAng Ilbo, affirmant que le président l'avait acceptée.

Source: AFP

08.12.2024, 09:57 heures

Yoon Suk Yeol aurait promis à son parti de se retirer, malgré l'échec de la destitution samedi

Photo: keystone-sda.ch

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol est poussé vers la sortie dimanche par son propre parti malgré l'échec la veille d'une motion en destitution contre lui, après son coup de force manqué en début de semaine qui a plongé son pays dans le chaos politique.

Le Parti du pouvoir au peuple (PPP) a affirmé dans un communiqué avoir «obtenu» de Yoon Suk Yeol la promesse qu'il se retirerait.

«Même avant, il n'interférera pas dans les affaires de l'Etat, dans les affaires étrangères non plus», a certifié le leader du PPP, Han Dong-hoon, ajoutant que le président avait accepté de confier la gestion à sa formation.

Source: AFP

08.12.2024, 09:52 heures

Le président a échappé à la destitution in extremis samedi

Yoon Suk Yeol a échappé samedi à la destitution, sauvé par les députés de son parti qui ont boycotté un vote en ce sens au Parlement, quatre jours après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale et malgré la pression de dizaines de milliers de manifestants.

Dans une ambiance survoltée, sous les quolibets et les hurlements, presque tous les députés du Parti du pouvoir au peuple (PPP), la formation de Yoon, ont quitté l'hémicycle au moment du vote.

Au moins 200 voix sur 300 étaient nécessaires pour démettre l'impopulaire président conservateur, au pouvoir depuis 2022, mais seuls 195 députés ont finalement participé au scrutin. «En conséquence, je déclare que le vote sur cette question est invalide», a déclaré le président de l'Assemblée nationale, Woo Won-shik.

Pour l'emporter, l'opposition, qui compte 192 députés, devait rallier à sa cause au moins huit élus du parti présidentiel. Mais seuls trois députés du PPP ont voté, malgré l'insistance de Woo Won-shik qui a laissé le scrutin ouvert jusque tard dans la soirée, en suppliant les députés du parti présidentiel de revenir déposer leur bulletin pour «protéger la République de Corée et sa démocratie». 

Source: AFP

08.12.2024, 09:47 heures

L'ex-ministre de la Défense arrêté pour son implication dans le déploiement de la loi martiale

L'ex-ministre de la Défense sud-coréen Kim Yong-hyun a été arrêté pour son rôle dans la tentative d'imposition de la loi martiale, qui a plongé son pays dans une semaine de chaos, ont affirmé dimanche des médias locaux.

Kim Yong-hyun avait déjà démissionné après l'éphémère état d'exception déclaré tard mardi à la surprise générale par le président Yoon Suk Yeol, qui a dû abroger la loi martiale six heures plus tard sous la pression du Parlement et de la rue.

Photo: AFP

Le ministère public n'était pas disponible dans l'immédiat pour réagir à cette arrestation, rapporté par l'agence nationale Yonhap et d'autres médias sud-coréens. Kim Yong-hyun était sous le coup d'une interdiction de quitter le territoire. 

Source: AFP

05.12.2024, 06:11 heures

Le président Yoon visé par une enquête pour «rébellion»

La police sud-coréenne a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour «rébellion» contre le président Yoon Suk Yeol, après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale. «L'affaire est en cours», a déclaré le chef des enquêtes nationales de la police, Woo Kong-suu, devant les députés.

Des officiers de police surveillent dans les rues de Séoul un défilé en soutien au président Yoon.
Photo: Getty Images

Source: AFP

05.12.2024, 06:06 heures

Corée du Sud: le président Yoon ne s'exprimera pas jeudi

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, qui doit affronter une procédure de destitution samedi au Parlement, ne fera aucune déclaration publique jeudi, a indiqué son secrétariat à la presse.

Photo: IMAGO/Newscom / Yonhap News

Le chef de l'Etat s'est exprimé en public pour la dernière fois mercredi aux petites heures du matin lorsqu'il a dû renoncer à sa tentative d'imposer une loi martiale dans le pays.

Source: AFP

05.12.2024, 05:26 heures

Corée du Sud: le vote sur la destitution de Yoon fixé samedi à 11h (heure Suisse)

Le vote au Parlement sud-coréen sur la motion de destitution du président Yoon Suk Yeol a été programmé pour samedi à 19h (11h heure suisse), a rapporté jeudi l'agence de presse Yonhap.

«Le vote sur la motion de destitution du président Yoon aura lieu vers 19 heures samedi», a déclaré Jo Seoung-lae, un député de l'opposition, cité par Yonhap.

Source: AFP

05.12.2024, 03:09 heures

L'opposition vise un vote samedi sur la destitution de Yoon

Les partis d'opposition en Corée du Sud comptent soumettre au vote samedi leur motion en destitution contre le président Yoon Suk Yeol, après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale, a indiqué jeudi l'agence de presse Yonhap.

Le président Yoon sera-t-il destitué samedi déjà? L'opposition le souhaite, mais son parti compte faire bloc.
Photo: keystone-sda.ch

Le Parti démocrate, principale formation d'opposition, «demande un vote sur la motion de destitution de Yoon samedi», a rapporté Yonhap. Le parti au pouvoir a pour sa part fait savoir qu'il s'opposerait au texte.

Source: AFP

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