Les victimes ont été identifiées
Voici ce que l'on sait du crash aérien qui a fait 62 morts au Brésil

Le Brésil a vécu vendredi le pire crash aérien sur son sol depuis près de 17 ans. Voici ce que l'on sait à l'heure actuelle.
Publié: 12.08.2024 à 10:31 heures
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Dernière mise à jour: 12.08.2024 à 15:55 heures
La cause du crash n'est pas encore connue.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Un avion de la compagnie aérienne Voepass s'est écrasé vendredi dans la région de Sao Paulo, dans le sud-est du Brésil, tuant les 62 personnes à bord après une brusque chute en piqué.

Voici ce que l'on sait sur la pire catastrophe aérienne sur le sol brésilien depuis 17 ans, qui reste pour l'heure inexpliquée.

Bi-moteur du constructeur franco-italien ATR

Le vol 2283, opéré par la compagnie brésilienne Voepass, est parti à 11H56 (14H56 GMT) de Cascavel, dans l'Etat du Parana (sud du Brésil), à destination de l'aéroport international de Guarulhos, à Sao Paulo. Il a disparu des radars une heure et 26 minutes après son décollage.

L'appareil s'est écrasé à 13H25 à Vinhedo, à environ 80 km au nord-ouest de Sao Paulo, se brisant dans le jardin d'une maison dans une zone résidentielle. L'avion était un bi-moteur du constructeur franco-italien ATR, de modèle 72-500, avec double hélice, une longueur de 27 mètres et une capacité de 68 passagers. Il avait été fabriqué en France. Selon ATR, en vol de croisière ce modèle atteint une vitesse maximale de 510 km/h.

Photo: AFP

Analyse des boites noir en cours

Des vidéos impressionnantes filmées par des voisins et diffusées sur les réseaux sociaux montrent la brutale chute libre de l'avion. Selon le site de suivi des vols Flight Radar 24, l'avion a volé durant près d'une heure à 17'000 pieds (5180 mètres). A 13H21 il a commencé à perdre de l'altitude et dans la minute suivante il a brutalement chuté jusqu'à 4100 pieds (1250 mètres).

L'appareil a perdu contact avec la tour de contrôle à 13H22, sans avoir auparavant fait état d'une «situation d'urgence» ni de «conditions météorologiques adverses», selon l'Armée de l'air brésilienne. Le Centre d'investigation et de prévention des accidents aéronautiques du Brésil (Cenipa) a ouvert une enquête pour déterminer les causes de la catastrophe et prévoit de publier dans les trente jours un rapport préliminaire.

Les experts du Cenipa analysent les deux boîtes noires récupérées dans l'appareil, contenant les conversations dans la cabine et les données du vol. Aucune piste d'enquête n'a été divulguée par les autorités.

Voici l'une des boites noir de l'avion qui s'est écrasé.
Photo: AFP

Hypothèses sur la cause du crash

Des spécialistes ont émis l'hypothèse qu'une formation de gel sur les ailes de l'avion ait pu provoquer l'accident. Le directeur des opérations de Voepass, Marcel Moura, a reconnu que ce modèle d'avion ATR vole «à un type d'altitude où il y a une plus grande sensibilité au gel», tout en affirmant que la météo prévue le jour du drame était à des niveaux «acceptables pour un vol».

Selon l'Agence nationale de l'aviation civile, l'appareil, qui volait depuis 2010, respectait toutes les normes en vigueur et disposait des autorisations requises.

Il avait fait l'objet d'opérations de «maintenance de routine» la nuit précédant le vol et ne présentait «aucun problème technique», selon Marcel Moura. Fondée en 1995 sous le nom de Passaredo, Voepass est la quatrième compagnie sur le marché brésilien, seul pays où elle opère. Sa flotte compte quinze avions.

Les 62 victimes identifiées

Voepass a publié une liste comportant les noms des 62 victimes - 58 passagers et quatre membres d'équipage. Le pilote Danilo Santos Romano avait 35 ans et plus de 5200 heures de vol, selon la compagnie aérienne, qui l'avait embauché en novembre 2022 comme copilote et promu commandant en juillet l'an dernier.

Les victimes avaient des documents d'identité émis au Brésil, selon Voepass. Il y avait aussi une femme avec la double nationalité brésilienne et portugaise, ainsi qu'une famille de trois Vénézuéliens.

Pour l'identification des victimes, les experts de l'Institut médico-légal de Sao Paulo ont besoin d'échantillons ADN de proches, d'informations sur des caractéristiques dentaires et d'empreintes digitales. De nombreux proches de victimes ont voyagé depuis le Parana, d'où venaient la majorité des passagers, jusqu'à Sao Paulo, pour aider à ce travail essentiel.

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