Les grandes lignes révélées
Voici ce que contient le plan de paix européen pour l'Ukraine

La France et le Royaume-Uni proposent une trêve d'un mois en Ukraine, limitée aux airs, mers et infrastructures énergétiques. C'est ce qu'a annoncé Emmanuel Macron, dimanche, dans «Le Figaro». Ce faisant, les Européens espèrent ouvrir la voie à des négociations de paix.
Publié: 03:25 heures
Volodymyr Zelensky a rencontré le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron, dimanche 2 mars, à Londres.
Photo: imago/i Images
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AFP Agence France-Presse

Paris et Londres proposent une trêve en Ukraine d'un mois «dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques», selon Macron. La France et la Grande-Bretagne proposent une trêve d'un mois en Ukraine «dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques», a affirmé le président français Emmanuel Macron dans des déclarations au Figaro.

Plus tôt dans la journée, avant un sommet sur l'Ukraine à Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer avait annoncé que Paris et Londres travaillaient à «un plan» pour faire cesser les combats. L'avantage d'une telle trêve, c'est qu'"on sait la mesurer» alors que le front est immense, «l'équivalent de la ligne Paris-Budapest», a dit le président français.

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La cessation des hostilités ne concernerait donc pas dans un premier temps les combats au sol. Car «en cas de cessez-le-feu, il serait très difficile de vérifier que le front est respecté», explique Emmanuel Macron. La possibilité d'un déploiement de troupes européennes, auquel la France et la Grande-Bretagne sont prêtes à participer, ne viendrait que dans un second temps, poursuit-il.

«Pas de troupes» au sol dans l'immédiat

«Il n'y aura pas de troupes européennes sur le sol ukrainien dans les semaines qui viennent», dit Emmanuel Macron au Figaro. «La question, c'est comment on utilise ce temps pour essayer d'obtenir une trêve accessible, avec des négociations qui vont prendre plusieurs semaines et ensuite, une fois la paix signée, un déploiement», ajoute-t-il. «On veut la paix. On ne la veut pas à n'importe quel prix, sans garanties».

Paris et Londres cherchent à obtenir un filet de sécurité américain pour les troupes qui seraient éventuellement envoyées en Ukraine après un accord de paix, en guise de garanties de sécurité pour Kiev. Les deux pays européens veulent que les Etats-Unis puissent assurer une forme de protection à ces troupes si elles étaient visées par les Russes.

Selon des responsables français, Paris et Londres cherchent aussi à renouer les fils d'un dialogue entre les présidents américain Donald Trump et Volodymyr Zelensky qui se sont violemment affrontés vendredi dans le Bureau ovale de la Maison Blanche. «Dans les prochains jours, on devrait réussir à réengager les choses», a estimé Emmanuel Macron, au retour du sommet de Londres.

Vers un réarmement européen

Le président français a également évoqué la réunion jeudi prochain des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne à Bruxelles, destinée à préparer la montée en puissance de la défense européenne avec une hausse des dépenses militaires. «Depuis trois ans, les Russes dépensent 10% de leur PIB dans la défense. On doit donc préparer la suite, en fixant un objectif autour de 3% ou 3,5% du PIB», a-t-il déclaré au Figaro.

La Commission européenne doit proposer des plans pour financer l'effort militaire, qu'il s'agisse d'utilisation de fonds existants ou du recours à des emprunts communs, estime Emmanuel Macron. «Il nous faut sans doute, dans un premier temps, 200 milliards d'euros pour pouvoir investir», a-t-il dit au journal. Enfin, le président français confirme sa volonté d'ouvrir un dialogue avec d'autres pays européens sur la dissuasion nucléaire française.

«Ceux qui souhaitent approfondir le dialogue avec nous pourront, le cas échéant, être associés aux exercices de forces de dissuasion. Ces échanges participeront au développement d'une véritable culture stratégique entre Européens», a-t-il dit, en réaffirmant que c'est «le président de la République (qui) prend la décision totalement souveraine et toujours confidentielle d'utiliser les armes nucléaires».


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