Un navire marchand a été endommagé par une attaque de drone au large du Yémen, où les rebelles yéménites houthis multiplient leurs raids contre la marine marchande, a annoncé dimanche l'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO), ajoutant que l'équipage était «sain et sauf». Le bateau a pu continuer sa route vers le prochain port prévu sur son parcours, a précisé l'agence sur X.
Les Houthis, membres de «l'Axe de la résistance», un regroupement de mouvements soutenus par l'Iran et qui comprend le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, mènent depuis des mois des attaques au large du Yémen contre les navires qui desservent, selon eux, Israël, disant agir ainsi en soutien à la bande de Gaza bombardée par l'armée israélienne.
A lire sur les attaques
Quatre embarcations détruites
Le 12 juin, le M/V Tutor, un navire grec battant pavillon libérien, avait été frappé par un drone maritime et un missile des Houthis avant de couler en mer Rouge. Et un autre cargo touché par des missiles tirés par les rebelles, le M/V Verbena, a été abandonné dans le golfe d'Aden par son équipage.
Jeudi, l'armée américaine a annoncé avoir «détruit» quatre embarcations sans pilote et deux drones des Houthis, et Washington a appelé ces rebelles yéménites à libérer des travailleurs humanitaires arrêtés au début du mois.
La veille, le Centcom avait indiqué avoir frappé au Yémen deux sites houthis, dont un centre de commandement, après une série d'attaques de ces rebelles yéménites contre des navires circulant en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.
Des humanitaires arrêtés
Les attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, zones maritimes clés pour le commerce mondial, ont fait grimper en flèche les coûts d'assurance et ont incité de nombreuses entreprises de transport maritime à naviguer par la pointe sud de l'Afrique, un chemin beaucoup plus long.
Outre les attaques contre des navires, les Houthis ont arrêté récemment plus d'une douzaine de travailleurs humanitaires, dont des employés de l'ONU, les accusant de faire partie d'un «réseau d'espionnage américano-israélien».