Mais son allié de centre-droit, le parti du progrès enregistre une poussée. Faute d'estimations de sortie des urnes, des résultats plus fiables ne seront connus que tard dans la nuit.
«Je sais que les résultats seront compliqués. Ce sera compliqué de former un nouveau gouvernement», a souligné l'actuelle locataire de Stjórnarrádid, la modeste maison blanche où siègent les chefs de gouvernement islandais.
«Nous allons devoir regarder comment les partis du gouvernement vont faire au total et quel résultat nous allons faire. Selon ces résultats préliminaires, nous perdons un peu de terrain et les progressistes augmentent», a-t-elle commenté.
Le parti du progrès «est de retour au premier plan de la scène politique», a lui lancé son dirigeant Sigurður Ingi Jóhannsson devant ses militants.
Record de neuf partis
Selon les derniers sondages d'avant le scrutin, un record de neuf partis sur les dix en lice devraient se partager les sièges de l'Althingi - le Parlement plus que millénaire -, rendant particulièrement illisible l'alliance gouvernementale qui pourrait en ressortir.
Avec 33 élus sur 63, l'alliance gouvernementale actuelle unit le parti de l'indépendance (conservateur, 16 sièges), le parti du progrès et le mouvement gauche-verts. C'est la deuxième fois seulement depuis la crise financière de 2008, qui avait ruiné les banques islandaises, qu'un gouvernement va au terme de son mandat.
Sur fond de défiance à l'égard de la classe politique héritée de l'effondrement financier et de scandales à répétition, cinq élections législatives avaient eu lieu entre 2007 et 2017 dans le pays.
Le parti de l'indépendance semble assuré de rester la plus large formation politique, avec des premiers résultats qui penchent à droite. «Je ne vois pas de basculement à gauche», a constaté son dirigeant Bjarni Benediktsson. «Les chiffres sont bons. C'est un bon début de soirée», a-t-il déclaré au micro de la télévision publique RUV.
(ATS)