Drame du téléphérique de Stresa
Le petit Eitan enlevé par son grand-père en Israël

Le drame autour du petit Eitan ne connaît pas de fin. Seul survivant à l'accident de gondole sur le Mottarone, en Italie, lors duquel il a perdu ses parents, son frère et ses arrière-grands-parents, il est devenu le pion d'un conflit familial.
Publié: 13.09.2021 à 08:46 heures
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Dernière mise à jour: 13.09.2021 à 11:38 heures
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Ils étaient une famille heureuse jusqu'à ce qu'ils montent à bord de la gondole pour le Mottarone le dimanche de Pentecôte.
Photo: Facebook
Myrte Müller, Jocelyn Daloz (adaptation)

Il est des faits divers qui ne se terminent jamais. C'est le cas de celui-ci. Eitan a six ans. Le 23 juin 2021, le petit Israélien monte dans la télécabine n° 3 du Mottarone, en Italie. Sa famille, dont ses parents, son petit frère et ses arrière-grands-parents (qui ont fait le voyage depuis Israël), veulent profiter du panorama sur le lac Majeur. Mais la cabine s'écrase peu avant d'arriver à la station de montagne. 14 passagers meurent. Eitan a survécu. Il est le seul.

Pendant des semaines, le petit garçon est soigné à l'hôpital de Turin. Sa tante Aya B. est à son chevet. La soeur de son père, médecin de profession, vit à Pavie, dans le nord de l'Italie, où vivaient également Eitan et ses parents. Les filles d'Aya B.* ont à peu près le même âge qu'Eitan et ont toujours joué avec lui. Au départ, Eitan est censé rester dans cette famille, en Italie, celle de la tante qui lui tient la main lorsqu'il se réveille de l'anesthésie et demande: «Pourquoi sommes-nous ici? Où sont papa et maman?». Enfin, c'est aussi la tante qui, avec l'aide de psychologues, apprend doucement à l'orphelin qu'il a perdu ses deux parents.

«Je veux rester avec maman et papa»

Aya B. demande la garde d'Eitan. Mais la famille de sa mère, qui vit en Israël, veut aussi élever le petit garçon. Elle veut ramener Eitan à la maison. Un conflit familial amer éclate devant les tribunaux italiens. Les autorités veulent laisser Eitan décider. Lorsque les psychologues demandent au petit garçon avec qui il veut vivre, il répond: «avec papa et maman».

Le juge compétent de Turin accorde finalement la tutelle à Aya B. Le tribunal de Pavie confirme la décision. Eitan reste avec sa tante. Les frères et sœurs de la mère décédée d'Eitan sont en colère. Ils déclarent dans une conférence de presse: «Eitan est détenu comme un prisonnier en Italie. Ses parents auraient voulu que leur garçon grandisse en Israël. Nous voulons l'adopter». Mais leur demande est rejetée. Les droits de visite oui, l'adoption non. Eitan doit rester en Italie!

Tout contact avec Israël est maintenant rompu

Le samedi à midi, le père de la mère décédée d'Eitan arrive. La visite a été organisée. Il veut emmener Eitan au parc, dit-il. Mais en fait, il attrape le garçon et s'envole secrètement en Israël avec lui, grâce au passeport israélien de l'enfant qui était en sa possession.

Le grand-père était censé remettre son petit-fils à la tante d'Eitan à 18h30. Mais Aya B. attend en vain. Elle essaie désespérément d'appeler le grand-père. Mais son smartphone est éteint. Personne ne répond à Aya B. Eitan a disparu, le contact avec la famille maternelle est rompu.

Un ami de la famille a déclaré à la chaîne israélienne «N12» qu'Eitan était en Israël. L'ambassade d'Israël à Rome confirme également l'entrée du garçon. Pendant ce temps, les avocats italiens d'Aya B. tirent la sonnette d'alarme. L'enfant a été amené en Israël contre la volonté de son tuteur et contre les décisions des autorités italiennes. «Il s'agit d'un cas évident d'enlèvement d'enfant», déclare l'avocat Armando Simbari à «La Stampa». Le ministère israélien des affaires étrangères examinera l'affaire.

*Nom connu des rédacteurs

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