Alors qu'Omicron fait augmenter les courbes d'infections de nombreux pays de façon vertigineuse, une lueur d'espoir tempère les craintes: en Afrique du Sud, le variant semble provoquer des évolutions de maladie moins sévères, ce qui signifie moins d'hospitalisations. Beaucoup prenaient cette information avec des pincettes: la population sud-africaine est plus jeune que celles européennes ou américaines. Rien ne disait que ce constat s'applique au reste du monde.
Mais les observations faites en Grande-Bretagne semblent aller dans le même sens. A première vue, la situation n'a rien de réjouissant: le nombre d'infection est au plus haut, alors que les fêtes de fin d'année approchent: environ 122 nouvelles infections pour 100'000 habitants par jour (moyenne sur 7 jours); 22 de plus qu'en Suisse. Ce chiffre n'a jamais été aussi élevé pour les Britanniques, durement touchés par la pandémie depuis le début.
La bonne nouvelle: selon un article de «Politico», les scientifiques du gouvernement sont certains que le variant Omicron provoque une évolution moins grave que le variant Delta chez la plupart des Britanniques. Les autorités sanitaires compétentes veulent publier les données avant Noël.
Les Britanniques se boostent à un rythme record
Le fait qu'Omicron soit plus doux ne signifie pas qu'il est bénin. Il ne faudrait pas s'attendre à une baisse drastique des hospitalisations. Ce d'autant plus que le variant est beaucoup plus contagieux. Le gouvernement britannique craint que cela n'entraîne des absences importantes chez le personnel de santé et donc une diminution des capacités de traitement, ce qui annulerait pratiquement «l'avantage» des évolutions moins graves dans la lutte contre la pandémie.
La dose de rappel ferait toutefois une énorme différence. Alors que deux doses de vaccin ne suffisent apparemment pas à assurer la protection, la troisième réduirait définitivement la probabilité d'une infection symptomatique ou même d'une hospitalisation. Des données similaires sont également disponibles en Afrique du Sud.
Les Britanniques sont loin devant en matière de vaccination de rappel. Déjà 42,5% de la population a reçu trois vaccins. En Suisse, c'est moins de la moitié avec 18,8%.
Des restrictions après Noël?
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a publié mardi soir un message vidéo dans lequel il exhorte ses compatriotes à la prudence lors des visites familiales de Noël: «Portez des masques à l'intérieur si vous devez le faire, aérez et faites un test avant de rendre visite à des parents âgés ou affaiblis».
Le gouvernement à Londres veut discuter dans les prochains jours si les nouvelles données sur Omicron nécessitent de nouvelles décisions. Des mesures sévères pendant le Nouvel An ne sont pas non plus exclues.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)