Les recherches se poursuivaient mardi dans les quartiers de Katmandou recouverts de boue par des inondations et des glissements de terrain d'une ampleur inédite. La catastrophe a fait au moins 209 morts au Népal, selon un nouveau bilan.
Dans la nuit de vendredi à samedi, la capitale népalaise et une bonne partie de l'est et du centre du pays ont été soumises à un déluge jamais vu depuis vingt ans en cette fin de la saison des moussons d'été d'Asie du Sud. Des quartiers entiers de Katmandou ont été envahis par une marée de boue et de débris en tous genres, générée par la crue soudaine de la rivière Bagmati qui traverse la vallée.
Outre les 209 personnes tuées dans le pays, 29 autres sont toujours portées disparues, a indiqué le ministère népalais de l'intérieur. «Nous avons intensifié les secours aériens pour les personnes malades ou qui doivent encore être mises en sécurité», a précisé le ministère.
Au moins 35 victimes ensevelies vivantes
Plus de 400 personnes ont été secourues dans différents districts lundi. L'armée népalaise a précisé avoir déjà procédé au total à plus de 4000 évacuations, notamment avec des hélicoptères, des bateaux à moteur et des canots de sauvetage. De nombreuses routes reliant Katmandou au reste du pays ont été noyées sous la boue.
Au moins 35 des victimes ont été ensevelies vivantes à bord de trois véhicules lorsqu'un glissement de terrain a recouvert une de ces routes, au sud de la capitale, a déclaré la police. La paralysie du réseau routier a provoqué dans la capitale les premières pénuries de légumes, dont les prix ont augmenté significativement.
Inondations toujours plus nombreuses
Selon des données provisoires du département d'hydrologie et de météorologie, les stations de 14 districts avaient mesuré des précipitations records dans les vingt-quatre heures précédant la matinée de samedi. Une station à l'aéroport de Katmandou a enregistré 240 millimètres de pluie, le plus haut niveau depuis 2002, a-t-il précisé.
Les moussons de juin à septembre provoquent chaque année des morts et des destructions dans toute l'Asie du Sud, mais le nombre des inondations et des glissements de terrain meurtriers a augmenté ces dernières années. Les scientifiques affirment que le changement climatique a aggravé leur fréquence et leur intensité.