La Suisse alémanique est la plus touchée
L'augmentation des coûts de chauffage dans votre commune en un clin d'œil

L'augmentation des prix de l'électricité, du gaz et du pétrole rend l'hiver plus cher. Blick vous montre dans quelles communes du pays les factures seront les plus élevées et quels types de chauffage sont particulièrement concernés.
Publié: 23.11.2022 à 06:04 heures
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Dernière mise à jour: 23.11.2022 à 07:33 heures
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La hausse des coûts de l'énergie se fera sentir en Suisse cet hiver.
Photo: Keystone
Dorothea Vollenweider

Dans le canton de Soleure, les habitants d'Olten n'ont pas le choix. Cet hiver, ils devront soit grelotter, soit mettre la main au porte-monnaie. Les frais de chauffage ont augmenté de 104% pour les habitants de la ville, ce qui en fait la hausse la plus élevée de toute la Suisse.

Mais le reste du pays n'est pas épargné non plus. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les coûts du pétrole, du gaz et de l'électricité ont augmenté un peu partout et parfois massivement. Les Suissesses et les Suisses vont clairement le sentir cet hiver. Une nouvelle étude de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), montre l'ampleur de cette hausse et les variations entre les régions.

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«Les régions avec une forte proportion de gaz sont fortement touchées», explique Ursina Kubli, experte en immobilier à la ZKB. C'est en effet pour le gaz et le mazout que les hausses de coûts sont les plus importantes par rapport à l'hiver dernier. Les ménages équipés de tels chauffages doivent s'attendre à payer environ 1400 francs de plus cette année qu'en 2021.

La Suisse alémanique est la plus touchée

Pour calculer les coûts supplémentaires qui toucheront les différentes communes, la ZKB a calculé l'énergie de chauffage nécessaire pour une maison individuelle standard et a, à l'aide des prix moyens actuels de l'énergie en Suisse, déterminé l'augmentation des coûts à prévoir. Prenons par exemple une maison individuelle d'une surface habitable de 150 m², construite en 2005. Un tel bien nécessite chaque année environ 120 kilowattheures d'énergie de chauffage par mètre carré.

Les zones urbaines, par exemple, où le réseau de gaz est bien développé, sont particulièrement touchées par la hausse des prix. Les zones rurales sont moins touchées, car le recours au gaz y est moins important. D'un point de vue global, on constate que la Suisse alémanique est la plus concernée par les importantes hausses de prix.

Les Zurichois paient 53% plus cher

Dans le canton de Zurich, par exemple, les coûts augmentent très fortement. Avec les prix actuels de l'énergie, les Zurichois doivent débourser en moyenne 53% de plus que l'année précédente pour leurs frais de chauffage. Le canton se situe ainsi nettement au-dessus de la moyenne nationale de 41%.

La part des chauffages au gaz n'est toutefois qu'un facteur parmi d'autres. Ainsi, Bâle en possède certes une part très élevée, mais l'augmentation des prix du gaz y est faible, ce qui limite les coûts supplémentaires. Les frais de chauffage n'y augmentent que de 18,9%.

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L'ampleur de l'augmentation des prix du gaz dépend, comme pour l'électricité, du comportement d'achat des différents fournisseurs. Les gestionnaires de réseau qui ont acheté à l'avance se sont ainsi protégés contre les hausses de prix. Ils peuvent offrir de meilleurs tarifs aux consommateurs.

Gaz, électricité ou pétrole?

À Schlieren (ZH), un chauffage au gaz pour une maison individuelle standard représente un trou de 5300 francs dans le budget du ménage, selon la ZKB. Les personnes équipées d'une pompe à chaleur s'en tirent à bon compte. Dans cette commune, l'alternative fonctionnant à l'électricité ne coûte cette année que 1200 francs.

En Engadine, on constate aussi une forte augmentation des frais de chauffage, bien que la région ne soit pas raccordée au réseau de gaz suisse. «Dans certaines communes du coin, la part des chauffages au mazout dépasse les 80%», explique Ursina Kubli. En raison de l'augmentation du prix du pétrole, l'impact sur les frais de chauffage est donc massif.

Le comportement personnel a une influence

Selon l'experte en immobilier, la hausse des coûts de l'énergie fait surtout souffrir les ménages avec des bas loyers, qui doivent déjà lutter pour le payer. «Ces personnes n'auront pas l'argent supplémentaire pour se chauffer autrement», poursuit Ursina Kubli.

La bonne nouvelle est que de nombreux locataires et propriétaires peuvent avoir une grande influence sur les frais de chauffage par leur propre comportement. Selon la ZKB, celles et ceux qui chauffent à 19 degrés au lieu de 23 peuvent économiser 35% des frais de chauffage. Toutefois, seuls les locataires et les propriétaires dont les frais de chauffage sont facturés séparément peuvent en profiter.

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