Après l'annonce du décès de Jean-Paul Belmondo, parti à l'âge de 88 ans, les hommages pleuvent en cascade sur l'icône disparue.
«Je suis bouleversée par la disparition de Jean-Paul. Il était et restera pour moi comme pour tant d'autres, l'image même de la vitalité. Il ne cessera jamais d'être en mouvement dans mon coeur et dans ma mémoire», a réagi l'actrice Claudia Cardinale, dans une déclaration transmise à l'AFP par son agent.
«Tu vas me manquer... tu vas tellement nous manquer. Merci Jean-Paul», a commenté sur Instagram Jean Dujardin, pour qui «Bébel» était rien de moins qu'un modèle.
Sur Twitter, le cinéma français n'est pas le seul à lui rendre hommage. Mia Farrow, Jean-Claude Van Damme ou encore Antonio Banderas ont exprimé leur peine après la disparition du comédien.
Alain Delon «anéanti»
C'était son alter ego, avec un style diamétralement opposé. L'autre monstre sacré du cinéma français, Alain Delon, qui a partagé l'affiche de plusieurs films avec Jean-Paul Belmondo, il s'est dit lundi sur CNews «complètement anéanti».
«Là je vais essayer de m'accrocher pour pas faire la même chose dans cinq heures... Remarquez, ce serait pas mal si on partait tous les deux ensemble. C'est une partie de ma vie, on a débuté ensemble il y a 60 ans», a déclaré le monstre sacré du cinéma, 85 ans, la voix tremblant d'émotion. Souvent dépeints, à tort, comme des rivaux, les deux géants du cinéma français ont joué dans plusieurs films dont «Borsalino» (1970).
«Adieu Magnifique», dit le Festival de Cannes
«Merci Jean-Paul»: le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, a salué sur Twitter la «générosité d'homme et d'acteur» de Jean-Paul Belmondo, l'une des figures les plus populaires du 7e art français, décédé lundi à 88 ans.
«Pour l'hommage 2011, les photographes avaient prévenu: 'On va poser nos appareils sur les marches et ce sera pour l'applaudir'. Sa générosité d'homme et d'acteur a inventé parmi les plus grands moments de l'histoire du cinéma. Merci Jean-Paul. Adieu Magnifique», a-t-il écrit sur le compte Twitter du Festival de Cannes.
En 2011, il avait reçu une Palme d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière et en 2019, le Festival l'avait une nouvelle fois mis à l'honneur à travers l'affiche de sa 71e édition, qui reprenait un baiser tiré du film «Pierrot le fou» de Jean-Luc Godard avec Anna Karina, film culte de la nouvelle vague réalisé en 1965.
Le directeur de la Mostra se souvient
De son côté, la Mostra de Venise, qui se tient jusqu'à samedi, se rappelle, «avec grande affection et admiration de l'acteur Jean-Paul Belmondo, icône du cinéma français et international, et premier interprète extraordinaire de l'esprit de modernité propre à la Nouvelle Vague».
Le directeur de la Mostra Alberto Barbera se souvient d'«un visage fascinant, une sympathie irrésistible, une versatilité extraordinaire, qui lui a permis d'interpréter des rôles dramatiques, d'aventuriers et même comiques, qui ont fait de lui une star appréciée universellement, aussi bien par le cinéma d'auteur que par le cinéma de divertissement». En 2016, le Festival lui avait décerné un Lion d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.
Le trait de Charlie Hebdo
On le garde pour la fin: même Charlie Hebdo se risque à un trait d'humour, dans son genre.
(ATS)