Facebook – ou plutôt Meta, comme la société mère s’appelle désormais – lance une offensive de charme. Sous ce nouveau nom, «la prochaine grande innovation» est lancée, s’enthousiasme Angelika Gifford, la CEO européenne de la compagnie, dans un entretien vidéo exclusif avec Blick. «Meta représente notre nouvelle vision, le nouveau chapitre que nous voulons ouvrir», lance-t-elle en début d’interview.
Le «métavers» consiste à faire passer l’internet à un autre niveau: un monde virtuel complet dans lequel les gens ne se contentent pas d’être extérieurs à internet, mais s’y immergeraient grâce à la réalité virtuelle.
Récemment, Meta a été sous le feu des projecteurs moins pour ses innovations que pour ses scandales: l’entreprise ne fait pas assez pour lutter contre les fake news et les messages haineux. De plus, elle ne fait rien pour lutter contre la promotion d’idéaux de beauté toxiques, qui impactent considérablement l’estime de soi des jeunes. L’entreprise fait passer le profit avant le bien-être de ses utilisateurs. Ce ne sont là que quelques-unes des accusations portées contre le CEO, Mark Zuckerberg.
«Reflet de la société»
Le nouveau nom de l’entreprise devrait faire oublier toute cette presse négative. «Nous ne sommes pas aussi mauvais que comme parfois dépeint dans les médias», se défend la CEO.
Toutefois, elle admet que les fake news et les messages de haine ne disparaîtront probablement jamais des différentes plateformes de la société. «Nous reflétons la société. Il n’y a pas que des choses agréables qui s’y produisent. Nous devons vivre avec ça.»
400 emplois en Suisse
La création d’emplois en Europe fait également partie de l’offensive de charme de la société de Mark Zuckerberg. 10’000 nouveaux postes devraient être créés d’ici cinq ans. «En Europe, il a des universités prestigieuses, des talents de premier plan et des marchés de vente solides. Cela en fait un site important pour Meta», explique Angelika Gifford. Le lieu exact où seront créés ces nouveaux emplois n’est pas encore connu.
Ce qui est déjà clair, c’est que la Suisse en profitera également. Actuellement, 200 personnes travaillent pour le géant de la tech à Zurich. Dans quelques années, les effectifs devraient avoir doublé.
Adaptation: Jessica Chautems