La Californie en alerte
Le «poisson apocalyptique» refait surface: un présage inquiétant?

Découverte inquiétante en Californie: le rare poisson-ruban, surnommé «poisson apocalyptique», a refait surface à deux reprises. Considéré au Japon comme un messager de mauvais augure, cet habitant des profondeurs est souvent associé à l’annonce de catastrophes.
Publié: 20.11.2024 à 13:29 heures
1/7
Ce poisson à lanières rare s'est échoué sur la côte d'Encinitas en Californie. C'est la deuxième observation de l'année.
Photo: x / @Scripps_Ocean
Christina_Benz_Praktikantin News–Desk_Blick_1-Bearbeitet.jpg
Christina Benz

Considéré par certaines cultures, notamment japonaises, comme un signe avant-coureur de catastrophes naturelles, le poisson-ruban, surnommé «poisson apocalyptique», continue de fasciner. En Californie, pas un mais deux spécimens de cette créature marine rare ont été observés cette année, ravivant les mythes autour de son apparition. Ces légendes évoquent un lien entre la présence de ce poisson et des événements tels que des tremblements de terre ou des tsunamis.

À Encinitas, Alison Laferriere, doctorante à l’Institut océanographique de l’Université de San Diego, a récemment fait cette découverte exceptionnelle, selon le média «Metro». Le poisson mesurait entre 2,7 et 3 mètres de long. Quelques mois plus tôt, le 10 août, un autre poisson-ruban de 3,7 mètres s’était échoué à San Diego. Fait troublant: deux jours après cette première observation de l’année, un séisme de magnitude 4,4 avait frappé la Californie.

Le «poisson apocalyptique» annonçait-il Fukushima?

Depuis plusieurs années, les experts observent avec inquiétude l'activité sismique de la région où la plaque Pacifique glisse le long de la plaque nord-américaine. Cette zone, en perpétuel mouvement, est propice à de fréquents tremblements de terre. Un séisme majeur, surnommé «The Big One», est redouté depuis longtemps et pourrait survenir à tout moment. Dans ce contexte, l’apparition du «poisson de la fin du monde» ne passe pas inaperçue et suscite de vives réactions.

Ce surnom, chargé de symbolisme, trouve ses racines dans les croyances populaires, particulièrement au Japon. Le poisson-ruban est perçu comme un messager de malheur. Avant le séisme dévastateur de magnitude 9 qui a frappé Fukushima en 2011, une vingtaine de ces créatures marines avaient été retrouvées échouées sur les plages, renforçant leur réputation de présage funeste.

Des apparitions rares

De telles observations sont extrêmement rares. Les poissons-ruban vivent en mer profonde, dans la zone mésopélagique, une région d'eau profonde presque sans lumière. Selon les experts de l'institut Scripps, seuls 21 de ces poissons se sont échoués en Californie depuis 1901, dont deux rien que cette année.

Lorsqu'il évolue dans son milieu naturel, ce poisson fascinant se distingue par une posture verticale dans l’eau. Son corps argenté brille d’un éclat métallique, tandis qu’une crête rouge spectaculaire orne sa tête et son dos. Les scientifiques marins avancent que les changements dans les modèles météorologiques pourraient expliquer la hausse récente des observations de cette créature rare.

En 2019, des chercheurs japonais ont tenté de démystifier la réputation funeste du «poisson de la fin du monde» en étudiant un éventuel lien entre ses apparitions et les catastrophes naturelles. Leur conclusion est sans appel: aucune corrélation temporelle n’a pu être établie. Malgré cela, la croyance populaire associant le poisson-ruban aux présages de malheur perdure.

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la