«Nous ne pouvons pas jouer à des jeux politiques. La politique politicienne n'a aucun rôle à jouer dans ce qui est fondamentalement en jeu», a déclaré la vice-présidente américaine lors d'une conférence de presse à Munich aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Ce dernier a qualifié de «vitale» l'aide américaine en suspens. Les deux dirigeants se sont entretenus samedi en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, rendez-vous annuel de diplomatie et de défense, dans le sud de l'Allemagne.
Kamala Harris a rappelé qu'elle avait rencontré Volodymyr Zelensky au même endroit, il y a deux ans, «cinq jours avant l'invasion non provoquée, injustifiée et brutale de votre pays par la Russie».
Alors que l'Ukraine a un besoin crucial de nouvelles livraisons d'armes, la vice-présidente américaine s'est efforcée, à Munich, de rassurer ses alliés européens face au scénario d'une réélection de Donald Trump qui fait craindre un retour à l'isolationnisme du pilier de l'Otan.
Sur l'Ukraine, «il existe un soutien bipartisan. (...) Nous sommes inébranlables. Et cela n'a rien à voir avec un cycle électoral. Cela a à voir avec ce que nous sommes et le type de pays que nous voulons être», a-t-elle affirmé samedi.
«Nous comptons sur les Etats-Unis»
La veille, elle avait défendu dans un discours devant les responsables mondiaux une vision de l'engagement américain à l'opposé de celle de Donald Trump, assurant que les Etats-Unis ne battraient pas en retraite.
A ses côtés face à la presse, Volodymyr Zelensky a dit «ne pas envisager d'alternative» au rôle central des Etats-Unis : «nous comptons sur les Etats-Unis (...) ce partenaire restera un partenaire stratégique», a-t-il affirmé.
L'aide de quelque 60 milliards de dollars décidée par le gouvernement de Joe Biden et suspendue au Congrès ne décidera pas à elle seule de l'issue du conflit, a dit le chef d'Etat ukrainien, mais «ce paquet est sans aucun doute (une) voie vers la victoire».
(ATS)