insultes à caractère homophobe
L'adolescent vosgien Lucas était bien victime de harcèlement

L'enquête de l'Education nationale sur le suicide en 2023 de Lucas, adolescent de 13 ans, conclut qu'il a bien été victime de harcèlement de la part d'autres élèves. C'est ce qu'a indiqué mardi le ministère à l'AFP, confirmant une information de Paris Match.
Publié: 17.12.2024 à 21:59 heures
Lucas, 13 ans, a mis fin à ses jours à Golbey (Vosges) le 7 janvier 2023 après avoir écrit un mot exprimant sa volonté d'en finir avec la vie. (Image prétexte)
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ATS Agence télégraphique suisse

Cette enquête administrative, annoncée par le ministre d'alors, Pap Ndiaye, après que le suicide de cet adolescent avait causé un émoi national, rend ses conclusions près de deux ans après les faits.

Si le rapport issu de l'enquête n'a pas été rendu public, «l'enquête conclut à des faits de harcèlement», «aussi bien dans l'établissement scolaire que sur les réseaux sociaux», indique le ministère, qui n'a en revanche pas fait de commentaire sur une dimension homophobe du harcèlement dénoncée par ses proches. «Le dossier a été versé à la justice, parce que la famille se pourvoit en cassation, et après, ça sera à la justice de faire son travail», indique-t-on rue de Varenne.

Quatre adolescents condamnés

Lucas, 13 ans, s'était suicidé à Golbey (Vosges) le 7 janvier 2023 après avoir écrit un mot exprimant sa volonté de mettre fin à ses jours. Ses proches avaient dénoncé des faits de harcèlement, révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe dont l'adolescent s'était dit victime de la part d'élèves de son collège.

Quatre adolescents de son collège, poursuivis pour «harcèlement ayant entraîné le suicide», ont été condamnés en première instance, sans que le lien entre le harcèlement et le suicide de Lucas ne soit retenu. Ils ont ensuite été relaxés en appel. Le parquet et la famille du garçon se sont pourvus en cassation.

Dans son rapport, l'Education nationale n'a pas cherché à établir un lien entre le harcèlement subi par Lucas et son passage à l'acte, estimant que cela revenait à la justice, précise-t-on au ministère. «Tout dépend qui est mis en cause, mais ça vient confirmer une situation qu'on connaissait et qui n'avait pas été reconnue en tant qu'infraction de harcèlement», a réagi auprès de l'AFP l'avocate de la famille, Catherine Faivre.

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