Ils déclenchent une mutinerie
Ces 60 parachutistes russes ont refusé les ordres de Poutine

60 parachutistes russes ont déclenché une mutinerie et refusé de participer à la guerre de Poutine. Pour leurs actes, ils risquent désormais la prison.
Publié: 10.04.2022 à 14:13 heures
1/5
Environ 60 parachutistes russes ont refusé d'aller combattre en Ukraine. Ils risquent désormais la prison.
Photo: keystone-sda
Cédric Hengy

La campagne russe en Ukraine ne se déroule pas du tout comme prévu et le président Vladimir Poutine a de plus en plus de mal à maintenir l’unité dans son pays.

Le moral des troupes russes est tombé à très bas niveau, au point que 60 parachutistes ont refusé d’aller au combat. Ils ont même déclenché une mutinerie, comme le rapporte le «Daily Mail».

Révolte en Biélorussie

Ces soldats avaient été transférés en Biélorussie pour se préparer à entrer sur le territoire ukrainien. Mais il n’en a rien été. Les soldats ont purement et simplement refusé de partir se battre et se sont rebellés contre les ordres. Ils ont immédiatement été renvoyés dans leur base d’origine, à Pskov, à proximité de la frontière avec l’Estonie.

La base de Pskov est un quartier général important pour les troupes d’élite russe, dont font partie les parachutistes. Habitués aux honneurs, ils ont cette fois-ci été traités de lâches et risquent la prison.

Le ministre de la Défense intervient

Le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, s’en est mêlé. Il serait intervenu et aurait déclaré qu’il s’agit d’une affaire entre chefs, envoyant un de ses adjoints s’occuper des mutins.

Ce n’est pas le premier incident du genre au sein des troupes de Poutine. Selon des rapports ukrainiens, d’innombrables soldats se sont déjà opposés aux ordres et ont refusé d’obéir. Parmi eux, des hommes de l’unité spéciale anti-émeute OMON. En guise de punition, certains soldats ont dû rentrer en Russie.

Les soldats ont faim

Les mutineries ne sont pas le fruit du hasard. Comme le rapportent des soldats russes capturés, l’approvisionnement en nourriture sur le front est misérable. Les soldats ont faim et outre les rébellions, les pillages sont aussi légion.

Dans une conversation téléphonique interceptée par les services secrets ukrainiens, on peut entendre des soldats russes parler de tuer et de manger des chiens. Une voix masculine, stupéfaite, demande au soldat si cela est vrai. La réponse fuse: «Oui, nous l’avons fait. Nous voulions un peu de viande.»

(Adaptation par Alexandre Cudré)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la