Il s'agissait d'un allié historique
Le Brésil met son veto pour empêcher le Venezuela de rejoindre les Brics

Le Venezuela ne rejoindra pas le bloc des Brics, suite au veto du Brésil. Le président Nicolás Maduro est révolté.
Publié: 27.10.2024 à 08:43 heures
Les relations entre le Brésil et le Venezuela se sont dégradées depuis la réélection controversée de Nicolás Maduro.
sda-logo.jpeg
ATS Agence télégraphique suisse

«Personne ne fera taire le Venezuela», a assuré samedi son président Nicolás Maduro, dont le pays a été empêché d'entrer dans le bloc diplomatique des Brics par un veto du Brésil. Empêtré dans une interminable crise économique aggravée par des sanctions américaines, Caracas ambitionnait de rejoindre l'organisation lors de son sommet de lundi à jeudi à Kazan, en Russie. Mais il s'est heurté au refus de Brasilia.

Relations tendues

Le président Luiz Inacio Lula da Silva est pourtant un allié historique de Nicolás Maduro. Cependant, les relations se sont tendues depuis la réélection contestée du président vénézuélien après le scrutin du 28 juillet, que l'opposition affirme avoir gagné.

«Personne ne bloquera ni ne fera taire le Venezuela, ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais», a fustigé samedi le dirigeant vénézuélien – présent à Kazan cette semaine – sur la télévision d'État, sans pour autant mentionner le Brésil. Les Brics, qui comptaient déjà comme membres le Brésil, la Russie, l'Inde, l'Afrique du Sud et la Chine, ont été rejoints en 2024 par l'Éthiopie, l'Iran, l'Égypte et les Émirats arabes unis.

Manque de transparence reproché

Celso Amorim, conseiller de Lula, a expliqué au quotidien brésilien O Globo que Nicolás Maduro avait promis à son homologue de rendre public le comptage des voix de l'élection du 28 juillet. Mais cela n'a toujours pas été fait, le Conseil national électoral vénézuélien invoquant un piratage jugé peu crédible par les observateurs et l'opposition.

Celso Amorim a dénoncé une «rupture de la confiance». De son côté, Nicolás Maduro assure qu'il a rencontré «près de 30 gouvernements» à Kazan et que «tous» ont salué son «grand triomphe électoral».

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la