Le chef de la diplomatie norvégienne a mis en garde mardi contre une offensive militaire israélienne sur Rafah, dernier refuge pour plus d'un million de Palestiniens de la bande de Gaza, et réclamé un «cessez-le-feu durable».
«Je réitère vigoureusement ma mise en garde contre une opération terrestre à Rafah. Il n'y a plus de lieux sûrs à Gaza», a écrit Espen Barth Eide sur X (ex-Twitter). «Une opération terrestre aggraverait une situation déjà catastrophique et rendrait le soutien humanitaire pratiquement impossible», a-t-il ajouté. «Nous avons besoin d'un cessez-le-feu durable maintenant.»
Rafah est le «dernier bastion»
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a récemment ordonné à son armée de préparer une offensive sur Rafah, où sont massés 1,4 million de Palestiniens, selon l'ONU, soit plus de la moitié de la population totale du territoire, la plupart ayant fui la guerre qui fait rage depuis quatre mois. Il a répété lundi sa détermination à poursuivre «la pression militaire jusqu'à la victoire complète» sur le Hamas, dont Rafah est le «dernier bastion», pour libérer «tous nos otages».
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent de commandos du Hamas infiltrés de la bande de Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de plus de 1160 personnes, en majorité des civils tués ce jour-là, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
En représailles, l'armée israélienne a lancé une offensive contre le territoire palestinien, qui a fait 28'473 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. Selon Israël, sur environ 250 personnes enlevées le 7 octobre, 130 otages se trouvent encore à Gaza, dont 29 seraient morts.
(AFP)