Le nouveau président américain pense que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a une part de responsabilité dans l'escalade de la guerre dans son pays. «Il n'aurait pas dû permettre que tout cela se produise. Ce n'est pas un ange. Il n'aurait pas dû riposter», a déclaré Donald Trump à la chaîne Fox News.
Avant d'ajouter: «Volodymyr Zelensky combattait une entité bien plus grande, bien plus importante, bien plus puissante. Il n'aurait pas dû faire ça, car nous aurions pu conclure un accord.» Et d'insister: «J'aurais pu conclure cet accord si facilement, et Zelensky a décidé qu'il voulait se battre», a déclaré Donald Trump au journaliste Sean Hannity. Le républicain n'a toutefois pas demandé concrètement que Volodymyr Zelensky se rende.
Bientôt un accord?
Pour justifier ses propos, Donald Trump a aligné quelques chiffres, notamment sur l'armement. La Russie disposerait de 30'000 chars, le président ukrainien n'en avait pas un seul. Et c'est grâce aux livraisons d'armes et d'équipements des Etats-Unis et des alliés que les Ukrainiens ont eu le courage de combattre.
Mais maintenant que Donald Trump est président, il assure – une fois de plus – qu'il mettra fin à la guerre. D'ailleurs, Volodymyr Zelensky serait prêt à conclure un accord. «Il en a assez», a lancé le président américain. En ajoutant: «Il a perdu beaucoup de soldats, tout comme la Russie. La Russie a perdu encore plus de soldats. Elle en a perdu 800'000. Diriez-vous que c’est beaucoup? Je dirais que c’est beaucoup.»
Vladimir Poutine aurait tout autant intérêt à conclure un accord, juge Donald Trump. «Je pense que nous avons beaucoup de pouvoir sur le Kremlin, donc je pense que la Russie devrait aussi vouloir conclure un accord. D'après ce que j'ai entendu, Poutine aimerait me voir, et nous nous rencontrerons dès que possible.» Ce vendredi matin, Vladimir Poutine s'est dit «prêt» à parler à Trump et attend «des signaux» de Washington. Auparavant, il avait déjà bien accueilli l'idée d'une rencontre et d'éventuelles négociations, mais restait sceptique quant à un accord de paix.
Dans cette interview, Donald Trump a également durci le ton en confirmant ses menaces contre la Russie. Si elle n'accepte pas de négocier, les Etats-Unis imposeront «des tarifs douaniers massifs et des taxes massives, et… de lourdes sanctions». Il a toutefois modéré son propos en affirmant qu'il «ne veut pas le faire» parce qu'il «aime» la Russie.
«C'est une guerre ridicule»
Cette guerre fait trop de morts. Ce champ de bataille «ne ressemble à aucun autre champ de bataille depuis la Seconde Guerre mondiale», a confié le président américain. «Des soldats sont tués tous les jours dans des proportions que nous n'avons pas vues depuis des décennies». Avant d'insister une nouvelle fois: «Il serait bon de mettre fin à cette guerre. C'est une guerre ridicule.»
Volodymyr Zelensky a salué la proposition du républicain visant à mettre fin à la guerre, notamment par une baisse drastique du prix du pétrole. Le carburant reste l'un des facteurs clés pour parvenir à la paix et à une véritable sécurité, a insisté le président ukrainien dans son message vidéo diffusé à Kiev dans la soirée.