Comme à Gaziantep, Recep Tayyip Erdogan multiplie à six semaines du scrutin les promesses de reconstruction et les visites dans les tentes aux rescapés du séisme du 6 février (plus de 50'000 morts, trois millions de déplacés et des centaines de milliers de familles sinistrées), serrant contre lui les vieilles femmes en fichu et les enfants.
Mais pas sûr que cette empathie démonstrative suffise cette fois face à la crise économique et l'inflation à deux chiffres qui appauvrit les classes moyennes et aux conséquences du tremblement de terre qui a laminé l'économie et l'emploi dans les onze provinces touchées.
Les sondages penchent contre Erdogan
Face à l'actuel chef de l'État, âgé de 69 ans, trois candidats validés cette semaine par la commission électorale comptent bien lui compliquer la vie, avec un espoir de succès pour l'opposition.
Selon un sondage de l'institut TAG Research, 51,8% des électeurs souhaitent voir le chef du CHP (le principal parti d'opposition) Kemal Kiliçdaroğlu à la présidence contre 42,6% pour Recep Tayyip Erdogan.
(ATS)