Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu «confirme et assume» ses vols en avions d'affaires, a-t-il déclaré sur Franceinfo mercredi soir, après s'être fait épingler par le journal local angevin «La Topette». «Tous ces déplacements sont liés à du travail et si demain, dans les mêmes circonstances, je suis amené à reprendre des avions dans ce cadre-là, je le ferai», a justifié le ministre.
Quand «il n'y a pas de ligne commerciale ou dans le cas où il y a une catastrophe ou un événement, j'utilise des avions école de la DGAC (Direction générale de l'Aviation civile, NDLR)», a affirmé M. Béchu, qui a mentionné plusieurs cas «d'urgences» tels que «des incendies dans les Pyrénées» ou encore «des inondations dans la Vésubie» qui justifiaient ce mode de transport.
Dans son enquête parue le 30 novembre, le journal angevin dénombre six déplacements entre le 31 juillet et le 14 novembre, pour un total de «plus de 12'000 km» et «23 tonnes de CO2», selon les calculs de La Topette. «Depuis que je suis ministre, j'ai fait entre 100 et 130 déplacements», a précisé l'ancien maire d'Angers, qui a affirmé appliquer «les règles de la convention citoyenne», à savoir prendre le train lorsqu'il s'agit d'un trajet de moins de trois heures, l'avion au-delà de quatre heures.
«Pas de meilleure solution»
Le ministre de la Transition écologique a reconnu toutefois qu'il avait pris l'avion entre Metz et Paris, soit deux villes séparées par moins d'une heure trente de TGV, «Je n'avais pas d'autres options pour aller à Metz que d'utiliser l'avion puisque je partais du Pas-de-Calais, et comme l'avion rentrait ensuite, au lieu qu'il rentre à vide, il m'a ramené» au lieu de prendre un train, a-t-il expliqué. «Il n'y avait pas de meilleure option» lors de chacun de ces vols, «je vous le confirme de manière totalement tranquille», a répété M. Béchu.
Les déplacements en avion de membres du gouvernement sont souvent pointés du doigt. En 2022, le Premier ministre Jean Castex avait suscité la polémique en se rendant dans les Pyrénées-Orientales en Falcon pour aller voter au premier tour de l'élection présidentielle. En 2015, Manuel Valls, Premier ministre à l'époque, s'était rendu à Berlin pour assister à la finale de la Ligue des champions de football à bord du même type d'avion.
(AFP)