Il a été vu 35 fois par un oncologue
Le président russe Vladimir Poutine souffre-t-il d'un cancer de la thyroïde?

La santé de Vladimir Poutine est tenue strictement secrète. Mais un collectif de recherche affirme aujourd'hui que le président russe est atteint d'un cancer de la thyroïde. Le Kremlin dément avec véhémence cette affirmation.
Publié: 02.04.2022 à 18:26 heures
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Dernière mise à jour: 03.04.2022 à 18:05 heures
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Un collectif de recherche russe soupçonne Poutine d'avoir un cancer de la thyroïde.
Photo: IMAGO/SNA
Chiara Schlenz

La santé du président russe Vladimir Poutine, 69 ans, est un secret bien gardé par le Kremlin. Lorsque des doutes sur son état de forme s’invitent dans le débat public, le gouvernement s’empresse systématiquement de démentir. Ce fut le cas en 2020, lorsque Vladimir Poutine s’était mis à trembler tellement fort lors d’une apparition qu’il avait dû s’accrocher pour ne pas perdre l’équilibre. De nombreux diagnostics à distance suspectaient alors une maladie de Parkinson. Moscou les avait tous balayés.

Aujourd’hui, une enquête du collectif d’investigation russe «Proekt», interdit en Russie, laisse entendre que le président russe souffre d’un cancer de la thyroïde. De nombreux médias s’étaient auparavant interrogés sur sa démarche mal assurée et son visage boursouflé. Il s’avère désormais que, selon les enquêteurs de «Proekt», Poutine aurait reçu plus de 35 visites d’un cancérologue dans sa propriété privée de Sotchi.

Poutine aurait pris des bains dans du sang de cervidés

Le collectif affirme qu'au total dix médecins ont passé plus de 1400 jours en quatre ans avec le chef d’État russe. Parmi eux, le spécialiste du cancer aurait passé environ 166 jours en compagnie de Poutine. «Proekt» affirme par ailleurs que le chef d’État a publiquement manifesté son intérêt pour le cancer de la thyroïde et qu’il a rencontré en juillet 2020 le directeur du Centre national de recherche médicale en endocrinologie, Ivan Dedov.

Selon le collectif d’investigateurs, toujours dans le cadre de sa santé, le président russe aurait expérimenté une série d'«alternatives douteuses» à la médecine traditionnelle, dont le bain dans des extraits de bois de cerf remplis de sang. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, aurait emmené Poutine pour la première fois dans l’Altaï, au sud de la Sibérie, au milieu des années 2000, où il l’aurait convaincu des bienfaits de ce traitement, affirmant qu’il améliorait le système cardiovasculaire et rajeunissait la peau.

Le cancer serait la raison de la longue table de Poutine

D'après le collectif, Poutine aurait subi en septembre «une intervention lourde et compliquée liée à une maladie de la thyroïde», après avoir été «absent de la vie publique pendant tout le mois de septembre». Cela expliquerait également les fameuses longues tables où Poutine tenait récemment toutes ses réunions.

«Poutine a passé les vagues de coronavirus comme aucun autre chef d’État au monde. Le président russe a tenu la plupart de ses réunions par liaison vidéo et n’a permis aux rares visiteurs de le voir qu’après une quarantaine de deux semaines et une série de tests. Il était évident que la santé du chef d’État était la priorité absolue».

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a fermement démenti les affirmations contenues dans le rapport du collectif. Comme toujours.

(Adaptation par Michel Jeanneret)

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