Face à l'adversité, Vladimir Poutine a toujours essayé de faire bonne figure. Celui-ci s'est rendu mercredi au Turkménistan, en Asie centrale, pour le sommet des pays riverains de la mer Caspienne. Mais il a pratiquement été laissé de côté, ne recevant que de l'indifférence polie de la part de ses interlocuteurs.
La dernière fois que le président russe s'est rendu à l'étranger, c'était début février, pour l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver à Pékin. Après une brève visite au Tadjikistan mardi, Poutine est arrivé mercredi à Achkhabad, la capitale du Turkménistan.
Il n'y a pas été accueilli avec les honneurs habituels. Au contraire, il a dû se diriger seul vers la limousine qui l'attendait. Une situation tout à fait inhabituelle pour un dirigeant qui affiche une puissance mondiale.
Personne n'a reçu Poutine
«Les participants au sommet de la Caspienne ont été accueillis sur la rampe avec du pain et du sel», écrit le portail d'information est-européen Nexta sur Twitter, en montrant un montage vidéo. «Mais personne n'a reçu Poutine».
Le pain et le sel sont une tradition de bienvenue pour les invités au Turkménistan. Vladimir Poutine n'a donc pas été accueilli avec les honneurs coutumiers. Aucun membre du gouvernement ne l'a escorté à la sortie de l'avion, comme il est pourtant d'usage lors des visites officielles un peu partout dans le monde.
Les images montrent Poutine marchant d'un pas pressé vers la limousine, mal à l'aise. Son bras droit pend, son bras gauche se balance au rythme de sa marche. Avant de monter dans la limousine, il se débarrasse nonchalamment de sa veste.
C'est le genre de situation réglée en temps normal par un protocole où grouillent des personnes censées éviter un vide embarrassant pour les puissants de ce monde.
(Adaptation par Thibault Gilgen)