Hostilités en Syrie
«Le signe d'un échec collectif»

Une offensive rebelle fulgurante a permis la prise de contrôle d'une grande partie d'Alep, deuxième ville de Syrie. Face à l'escalade des violences, Pedersen insiste sur l'urgence de protéger les civils et appelle à une désescalade immédiate.
Publié: 01.12.2024 à 14:30 heures
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Dernière mise à jour: 01.12.2024 à 15:41 heures
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Geir O. Pedersen a fait par de son inquiétude.
Photo: Anadolu via Getty Images
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AFP Agence France-Presse

Les combats qui se déroulent actuellement en Syrie entre forces rebelles et armée régulière «ont de graves implications pour la paix régionale et internationale», a affirmé dimanche l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Geir O. Pedersen. «Ce que nous voyons aujourd'hui en Syrie est le signe d'un échec collectif à mettre en oeuvre ce qui est manifestement nécessaire depuis de nombreuses années: un véritable processus politique pour mettre en oeuvre la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité», a souligné M. Pedersen dans un communiqué.

Une coalition de groupes rebelles, menée par des islamistes a lancé une offensive fulgurante qui leur a permis de prendre le contrôle d'une majeure partie d'Alep, la deuxième ville de Syrie, pour la première fois depuis 2011. Les combattants rebelles ont lancé mercredi une offensive contre les forces du régime de Bachar al-Assad, soutenues par la Russie et l'Iran, dans le nord-ouest de la Syrie, s'emparant de dizaines de localités avant de parvenir jusqu'à Alep, le poumon économique du pays.

Faire pression en faveur des civils et de la désescalade

Face aux risques que les combats font courir aux civils, l'envoyé spécial de l'ONU souligne «la nécessité urgente pour tous de respecter leurs obligations en vertu du droit international en matière de protection des civils et des infrastructures civiles». Il promet de «faire pression en faveur de la protection des civils et de la désescalade». 

Geir O. Pedersen appelle également les parties prenantes syriennes et les acteurs internationaux à «s'engager sérieusement dans des négociations sérieuses et substantielles pour trouver une issue au conflit» et éviter les effusions de sang et se concentrer sur une solution politique conformément à la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité. «Je continuerai à dialoguer avec toutes les parties et je suis prêt à utiliser mes bons offices pour réunir les parties prenantes internationales et syriennes dans de nouveaux pourparlers de paix complets sur la Syrie», a ajouté M. Pedersen.

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