Pour Jessica R.* et Treveon T.*, qui attendaient un enfant, tout semblait parfait. Mais lors de l'accouchement, Tracey J.*, la médecin-chef, a commis une erreur fatale: elle a décapité le bébé alors que ce dernier n'était pas encore né.
Retour sur les faits, rapportés par la chaîne Sky News.
«Un obstétricien ne devrait pas faire ça»
Au départ, tout semblait se dérouler normalement: Jessica R. a commencé à avoir des contractions. Le couple s'est alors rendu au Southern Regional Medical Center, puis en salle d'accouchement. Problème: le bébé s'est mal présenté.
Mais au lieu d'ordonner immédiatement une césarienne, la doctoresse Tracey J. aurait, selon les parents, tenté de faire sortir l'enfant de force, en le sollicitant tout particulièrement par la tête et le cou: «Un obstétricien sérieux, un tant soit peu compétent, ne devrait pas faire ça», a expliqué l'avocat du couple lors d'une conférence de presse.
Ce n'est qu'au bout de trois heures qu'une césarienne sera finalement pratiquée. Mais à ce moment-là, le moniteur n'indiquait plus aucun battement de cœur: l'enfant était déjà mort. Lors de l'opération par césarienne, seul le torse du petit sera finalement prélevé. La tête du bébé, elle, a été expulsée par voie basse, a expliqué l'avocat.
L'enfant mort a finalement été présenté aux parents enveloppé dans un drap.
L'équipe médicale a fait un choix: la mère ou l'enfant
Par la suite, l'hôpital – qui aurait tenté de dissimuler l'incident – s'est rangé derrière la doctoresse. Et pour cause: l'autopsie du bébé a en effet révélé qu'une grave dystocie de l'épaule – une complication qui peut entraîner la mort – se serait produite au moment de l'accouchement. Lorsque la médecin-chef a compris que le bébé ne survivrait pas, elle a donc préféré sauver la mère. La tête aurait alors été séparée du corps de l'enfant, mais seulement après sa mort.
Désormais, l'hôpital accuse les parents d'avoir porté de fausses accusations. La police, elle, poursuit son enquête sans fournir de détails sur l'affaire. Le dossier devrait être transmis au parquet. En attendant, les parents n'ont qu'un souhait: «Nous voulons juste que justice soit faite pour notre fils. Ils nous ont menti.»
* Noms connus