Procès pour corruption et financement illégal
Sarkozy: «Vous ne trouverez jamais un centime libyen dans ma campagne»

Sarkozy se défend avec véhémence au tribunal de Paris, niant tout lien financier avec la Libye de Kadhafi. L'ex-président français, jugé pour corruption et financement illégal, fait face à de lourdes accusations, mais maintient son innocence.
Publié: 09.01.2025 à 15:35 heures
Sarkozy est accusé d'avoir reçu un soutien financier de Kadhafi pour sa campagne.
Photo: IMAGO/Bestimage
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AFP Agence France-Presse

«Vous ne trouverez jamais, jamais non pas un euro, mais pas un centime libyen, dans ma campagne», a affirmé jeudi Nicolas Sarkozy à la barre du tribunal de Paris, pour sa première prise de parole à son procès.

«Je répondrai à toutes les questions comme je l'ai toujours fait, j'ai toujours assumé mes responsabilités et je compte bien le faire pendant ces quatre mois» d'audience, a ajouté l'ex-chef de l'Etat, jugé comme 11 autres personnes pour des soupçons de financement de sa campagne 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.

Il nie les accusations en bloc

Premier à prendre la parole pour ce propos liminaire, il a commencé par évoquer, «10 années de calomnie, 48 heures de garde à vue, 60 heures d'interrogatoire, 10 ans d'enquête». «On a trouvé quoi ?», s'est-il insurgé plusieurs fois. «Rien, me concernant». «Y a de quoi avoir la colère», a-t-il ajouté. «L'argent de la corruption est le grand absent de ce procès et pour une raison simple: il n'y a pas d'argent de la corruption car il n'y a pas eu de corruption du candidat», a asséné l'ancien président.

Jugé jusqu'au 10 avril pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy encourt 10 ans de prison et 375'000 euros d'amende, ainsi qu'une privation des droits civiques (donc une inéligibilité) allant jusqu'à cinq ans.

«Je n'ai aucun compte à régler et certainement pas avec l'institution dont je sais pourtant qu'une partie m'a violemment combattu lorsque j'étais président. Naïf ou enthousiaste, je fais confiance», a aussi dit celui qui a régulièrement nommément mis en cause des magistrats dans les multiples procédures judiciaires le visant.

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