«En l'état actuel des choses, ce budget n'est absolument pas acceptable», a martelé Thomas Ménagé, député frontiste, sur franceinfo. «Des lignes rouges très claires» ont été franchies, a-t-il ajouté, évoquant la taxe sur l'électricité, la baisse du remboursement des consultations médicales, la hausse des taxes dans le transport aérien, mais aussi l'augmentation de la fiscalité sur le gaz que la ministre de la Transition écologique et de l'Energie, Agnès Pannier-Runacher, souhaite intégrer au projet de loi de finances.
Marine Le Pen s'en prend à l'exécutif
«Nous allons utiliser tout notre temps parlementaire pour faire revenir ce gouvernement à la raison», a assuré de son côté sur France Inter Laurent Jacobelli, vice-président du groupe RN à l'Assemblée nationale.
Interrogé sur une éventuelle motion de censure, il est resté évasif. «Je ne suis pas là pour casser la Ve République, nous on est là pour sauver les Français», a-t-il assuré alors que son parti est accusé par la gauche de soutenir la coalition Barnier en n'ayant pas voté, le 8 octobre, la motion déposée par le Nouveau Front populaire pour faire tomber le gouvernement.
Vendredi, Marine Le Pen a dénoncé sur X «le mensonge évident» de l'exécutif sur le budget. La cheffe de file des députés du Rassemblement national a repris à son compte la méthode structurelle utilisée par le Haut Conseil aux Finances Publiques qui fait apparaître un effort budgétaire concentré à 70% sur une hausse de la fiscalité et à 30% sur une baisse des dépenses l'an prochain, soit l'inverse de ce que met en avant le gouvernement qui a promis un effort aux deux tiers sur la baisse des dépenses.