Marseille est en fête. Paris sera une fête, envers et contre tout. Mais la France, va-t-elle aussi se mettre à l’heure de la fête olympique? C’est tout l’enjeu de l’arrivée de la flamme, symbole des JO de 2024, qui débarque ce mercredi 8 mai dans le port de Marseille. Rien que son arrivée est déjà un récit unique: c’est la première fois que la flamme olympique, allumée sur le site sacré d’Olympie (Grèce) voici trois semaines, arrive par les mers. Et pas n’importe où: à Marseille, l’antique Phocée, ville dont le fleuron économique est CMA-GGM, 2e armateur mondial! Pas n’importe comment surtout: c’est à bord du voilier Le Belem, fleuron de la Marine nationale, que la torche a fait le voyage depuis le port du Pirée, à Athènes, qu’elle a quitté le 27 avril.
Une trêve olympique
Alors, cette fête olympique? Emmanuel Macron l’a promis et le président ne cesse de le répéter. Selon lui, ces Jeux de 2024 peuvent transformer l’image du pays, à condition bien sûr que tout se passe bien, à commencer par la cérémonie d’ouverture inédite, sur la Seine, le 26 juillet 2024 à Paris. Lors de ses entretiens avec le président chinois Xi Jinping les 6 et 7 mai, le locataire de l’Élysée a réitéré sa demande d’une «trêve olympique», que son homologue a approuvée.
Sera-t-elle au rendez-vous? Les Français, en tout cas, ne vont pas manquer d’occasions pour s’enfiévrer. Le parcours de la flamme à travers la France sera le plus long de l’histoire des Jeux. Elle sera escortée en permanence par plus d’une centaine de policiers, puis elle traversera l’hexagone, avant de quitter le continent, le 7 juin, pour se rendre aux Antilles et en Guyane, d’où elle reviendra pour être exposée à Paris le 14 juillet, lors du traditionnel défilé militaire de la fête nationale. Suivront deux semaines de périple de la flamme en Île-de-France, pour finalement être installée au parc de la Courneuve, près de Saint-Denis, la ville qui abritera le village des Athlètes et plusieurs sites de compétition, notamment la natation et l’athlétisme (au Stade de France).
Fièvre nationale
Une fièvre nationale? On peut y croire, ou pas? Au comptoir de l’Helvétix Café, notre podcast qui décrypte chaque semaine le pays d’Astérix en version Helvétique, on vote pour. Oui à la fête, même s’il est difficile de la voir poindre ces temps-ci. Oui à la France qui gagne, puisque Emmanuel Macron rêve, dit-on, de voir son pays figurer parmi les cinq nations les plus médaillées. Oubliées, les fractures, les risques d’émeutes, le malaise français? Oubliée la polémique sur la chanteuse franco-malienne Aya Nakamura, conviée par le président à chanter lors de la cérémonie sur la Seine, en puisant dans le registre d’Édith Piaf? Écoutez ce podcast et jugez par vous-même. La flamme vous attend. Une fois arrivée sur la terre ferme, descendue du Belem, elle va mettre le feu (sportif) à la France.
On prend les paris?
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