Lors d'une course-poursuite
Un enfant de 5 ans grièvement blessé par balle près de Rennes

Un enfant de cinq ans a été touché à la tête par deux balles lors d'une course-poursuite près de Rennes. Le père, impliqué dans le trafic de drogue, conduisait la voiture. L'enfant est hospitalisé dans un état critique.
Publié: 27.10.2024 à 12:53 heures
Selon une source proche du dossier, le père est bien connu des services de justice pour trafic de drogue.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Un enfant de cinq ans circulant à bord d'une voiture conduite par son père samedi soir près de Rennes a été grièvement blessé par balles à la tête, lors d'une course-poursuite quelques heures après une fusillade sur fond de trafic de drogue dans la capitale bretonne, a annoncé dimanche le parquet.

«Un enfant de 5 ans a été victime d'un tir d'arme à feu (...) et a été touché par deux projectiles à la tête» à Pacé, au nord-ouest de Rennes, a indiqué dimanche le procureur de la République de Rennes adjoint, Jean-Marie Blin. «Il est actuellement hospitalisé et le pronostic vital est engagé», a-t-il déclaré dans un communiqué, confirmant des informations du quotidien régional Ouest-France. L'enfant «se trouvait dans la voiture de son père qui venait du quartier de Maurepas (à Rennes, NDLR) où avaient eu lieu (samedi matin) des tirs d'arme à feu en rafale et où avait été vu circuler un groupe d'hommes cagoulés dont l'un était porteur d'une arme à feu de type fusil-mitrailleur», a-t-il ajouté.

Selon une source proche du dossier, le père est bien connu des services de justice pour trafic de drogue. Le père, qui emmenait l'enfant «chez sa mère qui demeure à Vezin-le-Coquet» près de Rennes, a déclaré «avoir été poursuivi par un véhicule et avoir fait demi-tour à hauteur de Pacé», selon le magistrat. «Il aurait senti une secousse avant de découvrir son enfant blessé», a précisé M. Blin. Une enquête pour tentative de meurtre sur mineur de 15 ans a été confiée à la gendarmerie, selon le magistrat.

Un week-end mouvementé

Samedi, vers 10H00, près de l'arrêt de métro Gros Chêne, «des tirs en rafale ont été entendus dans le quartier de Maurepas», avait indiqué le procureur-adjoint dans un communiqué précédent. «Un groupe de personnes cagoulées dont l'une était armée d'un fusil se déplaçait dans ce quartier», avait-il affirmé. Cette situation avait entraîné l'intervention du RAID, avec à la clé «une vingtaine d'interpellations qui n'ont donné lieu qu'à des contrôles d'identité à l'exception d'une personne placée en garde à vue», a précisé le magistrat.

Des photos diffusées par des médias locaux montraient une dizaine d'hommes habillés de noir fouillés par des membres du Raid, à quelques pas de la sortie du métro. «Dans le même quartier, un autre homme a été retrouvé blessé, victime de coups portés à mains nues, et est actuellement hospitalisé», a affirmé le procureur-adjoint, sans tracer de lien entre cette agression et la fusillade.

Pas la première fusillade

Depuis plusieurs mois, des fusillades éclatent régulièrement dans certains quartiers de Rennes, à Maurepas dans le nord de la capitale bretonne, où sont implantés plusieurs points de deal. Deux fusillades ont ainsi eu lieu les 23 et 30 septembre à Maurepas et une autre dans le quartier de Bréquigny (sud) le 24 septembre.

Un homme avait été grièvement blessé par balle dans la nuit du 5 au 6 octobre, dans le centre-ville de Rennes. La maire de Rennes Nathalie Appéré (PS) avait alors alerté dans un communiqué sur une «guerre de territoire entre narcotrafiquants au Gros-Chêne», évoquant «une escalade de la violence particulièrement inquiétante».

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