L'escalade de la violence
Un mineur de 15 ans tué d'une «balle dans la tête» mardi soir à Grenoble

Grenoble est secouée par une fusillade: un adolescent de 15 ans est mort et un autre de 17 ans est blessé. Les deux jeunes ont été attaqués par des individus à trottinette près d'un point de deal.
Publié: 23.10.2024 à 09:55 heures
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Dernière mise à jour: 23.10.2024 à 09:57 heures
Escalade de violence à Grenoble. Il y a quelques jours, un fourgon blindé a été attaqué par des hommes armés de Kalashnikovs.
Photo: IMAGO/ABACAPRESS
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AFP Agence France-Presse

Un mineur de 15 ans est mort et un autre de 17 ans a été blessé mardi soir à Grenoble, touchés par balles lors d'une fusillade en pleine rue près d'un point de deal, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de la ville. Les deux adolescents ont été visés vers 22H00 par «deux individus se déplaçant à trottinette», dans le quartier Hoche, sur un «lieu identifié comme point de vente de stupéfiants», a précisé le procureur adjoint de Grenoble, François Touret de Coucy, dans un communiqué.

Le jeune de 15 ans a été tué par une balle en pleine tête, «entrée par le front», et celui de 17 ans a été blessé à une jambe par un tir et a été hospitalisé au CHU de Grenoble, est-il ajouté. Selon le Dauphiné Libéré, une demi-douzaine de coups de feu auraient été tirés avec une arme de poing. Plusieurs douilles ont été retrouvées sur place.

Le défunt allait être jugé

Le jeune tué devait être jugé le 16 novembre pour détention de stupéfiants. Il avait été placé sous contrôle judiciaire avec «interdiction de paraître dans le quartier Hoche», selon le procureur adjoint. Il se trouvait placé dans un centre éducatif près de Grenoble et avait été «déclaré en fugue» depuis mardi à 17H45, est-il précisé.

Le jeune de 17 ans blessé à la jambe avait lui été mis en examen en juillet pour extorsion avec arme et tentative de vol. L'enquête a été confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée de la police.

L'escalade de la violence

Cette nouvelle fusillade intervient alors que la métropole alpine connaît depuis le début de l'année un regain de tension. Une vingtaine d'épisodes de violence par arme à feu ont été recensés sur le territoire et les autorités n'hésitent plus à parler de «guerre des gangs».

Le 10 octobre, un fourgon blindé de transport de fonds avait été attaqué en plein centre ville par des hommes armés de kalachnikov, qui n'ont pas fait de blessés. Les convoyeurs avaient fait feu pour répliquer, obligeant les braqueurs à prendre le fuite les mains vides. Ces derniers sont toujours en cavale.

Début septembre, un employé municipal de 49 ans avait été tué par balle en tentant d'empêcher de fuir un homme, connu pour violence et trafic de stupéfiants, qui avait causé un accident de la circulation. Sa mort a suscité une immense émotion et une marche blanche en son hommage avait réuni un millier de personnes.

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