La France en alerte
Vague d’attaques contre des prisons, la France riposte avec 125 enquêteurs

Depuis le 13 avril, 65 incidents ont visé des centres pénitentiaires et leurs agents en France. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé la mobilisation de 125 enquêteurs pour résoudre ces affaires, soulignant leur nature coordonnée et récente.
Publié: 10:59 heures
Au moins 65 attaques ont été enregistrés en France contre des prisons.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Quelque «65 faits» ont été commis depuis le 13 avril en France autour de centres pénitentiaires et leurs agents, mobilisant «125 enquêteurs», a indiqué mercredi le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau.

«Les faits sont nombreux depuis dix jours. Ils sont récents et sans doute coordonnés. Il y en a eu 65 en France dans trente et quelque départements: un tiers des départements ont connu des faits, des incendies criminels sur des établissements pénitentiaires, sur des domiciles d'agents pénitentiaires», a affirmé Bruno Retailleau, interrogé sur BFMTV-RMC.

«On les aura»

«Nous mettons le paquet, nous avons une mobilisation considérable de nos forces sous l'autorité judiciaire du Pnat (ndlr: parquet national antiterroriste). Ce sont pas moins de 125 enquêteurs qui sont mobilisés, avec l'appui de trente autres enquêteurs de la police scientifique et technique. Je ne doute pas qu'on les aura», a-t-il ajouté.

Le parquet antiterroriste s'est quant à lui saisi de 13 faits, avait-il indiqué mardi à l'AFP, notamment des tirs d'arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé un lotissement à Villefontaine (sud-est) où résident des agents pénitentiaires, non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier.

Trois pistes exploitées

C'est dans ce centre pénitentiaire que le ministre de l'Intérieur se rendra aux côtés du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du Premier ministre François Bayrou mercredi après-midi, pour exprimer leur soutien au personnel pénitentiaire.

«Il y avait au départ trois pistes: une piste ultra-gauche, une piste ingérence étrangère et un autre narcotrafic, des narcoracailles. Quand on voit la configuration des choses, quand on voit que ça vient juste après la loi narcotrafic... (...) Il y a un lien qui paraît assez évident mais le Pnat nous le dira mais on voit bien qu'il y a une action très très coordonnée», a-t-il encore assuré.

Depuis dix jours, un groupe revendiquant la «défense des droits des prisonniers français», ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, vise les établissements ou agents pénitentiaires, publiant vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

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