Guadeloupe
La Guadeloupe impose un couvre-feu pour les mineurs en réponse aux violences

Face aux violences urbaines en Guadeloupe, le préfet Xavier Lefort instaure un couvre-feu pour les mineurs dans plusieurs quartiers. Des barricades et incendies ont été signalés, et les forces de sécurité ont été attaquées.
Publié: 24.09.2024 à 07:39 heures
Le préfet de Guadeloupe a annoncé lundi la mise sous couvre-feu des mineurs en raison de violences urbaines depuis le 18 septembre.
Photo: Elodie Soupama
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ATS Agence télégraphique suisse

Le préfet de Guadeloupe a annoncé lundi la mise sous couvre-feu des mineurs dans sept secteurs de l'île pour «limiter la délinquance des jeunes» en raison de «violences urbaines» depuis le 18 septembre.

«Compte tenu des violences urbaines commises depuis le 18 septembre», cette mesure, en vigueur de 22H00 à 05H00 locales, s'applique dans «les secteurs de la Boucan et Bébel à Sainte-Rose; les quartiers Poucet et Mare-Gaillard au Gosier; les quartiers Lauricisque et Changy à Pointe-à-Pitre; le quartier Boisripeaux aux Abymes» dès lundi soir, a détaillé dans un communiqué le préfet Xavier Lefort.

L'arrêté préfectoral fait état de «barricades, barrages routiers, incendies de radars». De plus, «lors des ces violences, les forces de sécurité intérieure ont été victimes de jets de pierre et de cocktail molotov», selon la préfecture.

Pourtant, aucune revendication apparente

C'est notamment le cas dans la zone de la Boucan à Sainte-Rose, où plusieurs magasins ont été pillés dans la nuit de dimanche à lundi par «des bandes de jeunes, cagoulés, impossibles à identifier», a-t-on appris de la gendarmerie. Ce secteur de Guadeloupe avait connu le plus important et long barrage lors des émeutes de 2021 notamment contre les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19.

«Depuis le début de ces violences urbaines, les individus interpellés sont essentiellement des mineurs», dont un de 12 ans et deux de 16 et 17 ans, d'après la préfecture. Les mineurs devront être accompagnés de leurs parents ou d'un titulaire de l'autorité parentale pour sortir pendant le couvre-feu, ajoute la préfecture.

De sources concordantes, aucune revendication n'entoure ces violences urbaines. A moins de 200 kilomètres au sud, l'île de Martinique vit des scènes similaires, mais dans un contexte de mobilisation contre la vie chère.

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