La mise en congé des personnels des radios Voice of America (VOA), Radio Free Asia et d'autres médias publics avait été signifiée samedi, dans le cadre des coupes budgétaires promises par Donald Trump.
Des fins de contrats au 31 mars
Dès dimanche, les personnels contractuels, qui forment l'essentiel des services non-anglophones de VOA, ont reçu un mail les informant que leur contrat prendrait fin au 31 mars, ont indiqué plusieurs d'entre eux à l'AFP. De nombreux contractuels de VOA ne sont pas des citoyens américains et risquent de voir, pour ceux basés aux Etats-Unis, leur permis de séjour remis en cause.
Les employés statutaires de VOA, qui ont eux aussi été mis en congé d'office, n'ont pour leur part par pas eu de lettre de licenciement à ce stade, selon des informations de l'AFP.
“Un assaut contre la liberté de la presse»
Liam Scott, un journaliste de VOA qui a appris son licenciement au 31 mars, a estimé sur X que la fermeture par l'administration Trump de VOA et de médias similaires «s'inscrit dans les efforts pour démanteler le gouvernement de manière plus générale».
Plus largement, cette initiative «fait aussi partie de l'assaut plus large de l'administration contre la liberté de la presse et les médias», a-t-il ajouté. «Je couvre la liberté de la presse depuis longtemps et je n'ai jamais vu quelque chose comparable à ce qui se passe aux Etats-Unis depuis deux mois.»
«Éléments inutiles de la bureaucratie fédérale»
Voice of America, créé pendant la Seconde guerre mondiale, Radio Free Europe, formée pendant la Guerre froide et Radio Free Asia, créée en 1996, sont destinés à porter la «voix de l'Amérique» à travers le monde et notamment dans des pays autoritaires. Trump a signé vendredi un décret qui range l'agence gouvernementale chapeautant ces médias (USAGM), qui comptait 3.384 employés en 2023, parmi les «éléments inutiles de la bureaucratie fédérale».