Mardi, Pyongyang a lancé un missile balistique de portée intermédiaire (IRBM) au-dessus du Japon, ce qui a contraint certains des habitants de l’archipel à se mettre à l’abri.
«Le test de lancement de missiles par la RPDC (ndlr: République populaire et démocratique de Corée) est une mesure d’autodéfense régulière et planifiée pour défendre la sécurité du pays et la paix régionale contre les menaces militaires directes des Etats-Unis qui durent depuis plus d’un demi-siècle», a déclaré l’agence d’aviation civile nord-coréenne sans préciser de quel lancement il s’agissait, selon l’agence officielle KCNA.
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Danger pour l’aviation civile
Les médias d’Etat ont publié cette déclaration après que l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI), qui tient son assemblée annuelle à Montréal, a condamné vendredi les essais balistiques effectués par Pyongyang ces derniers mois et les a qualifiés de danger pour l’aviation civile.
Le pays reclus considère cette résolution adoptée par l’OACI comme «une provocation politique des Etats-Unis et de leurs forces vassales visant à porter atteinte à la souveraineté de la RPDC».
De leur côté, Séoul, Tokyo et Washington ont intensifié leurs exercices militaires conjoints ces dernières semaines et ont procédé jeudi à de nouvelles manœuvres impliquant un destroyer de la marine américaine appartenant au groupe de frappe du porte-avions USS Ronald Reagan.
Année record
Les lancements de missiles s’inscrivent dans le cadre d’une année record d’essais d’armes par la Corée du Nord, dont le dirigeant Kim Jong-un a déclaré qu’elle était une puissance nucléaire «irréversible», mettant ainsi fin à la possibilité de pourparlers de dénucléarisation.
Selon les analystes, Pyongyang a profité de l’impasse à l’ONU pour procéder à des tests d’armes toujours plus provocateurs. En outre, Séoul et Washington préviennent depuis des mois que Pyongyang procédera à un nouvel essai nucléaire, probablement après le congrès du parti communiste chinois (PCC), le 16 octobre.
(ATS)