Face «aux menaces américaines»
La Corée du Nord présente ses tirs comme une «défense légitime»

La Corée du Nord a défendu samedi sa série de tests de missiles, les présentant comme une défense légitime contre ce qu'elle appelle les menaces militaires américaines. Le régime communiste a procédé à six tirs en moins de deux semaines, le dernier en date jeudi.
Publié: 08.10.2022 à 08:03 heures
Mardi, Pyongyang a lancé un missile balistique de portée intermédiaire au-dessus du Japon, ce qui a contraint certains des habitants de l'archipel à se mettre à l'abri (archives).
Photo: Lee Jin-man

Mardi, Pyongyang a lancé un missile balistique de portée intermédiaire (IRBM) au-dessus du Japon, ce qui a contraint certains des habitants de l’archipel à se mettre à l’abri.

«Le test de lancement de missiles par la RPDC (ndlr: République populaire et démocratique de Corée) est une mesure d’autodéfense régulière et planifiée pour défendre la sécurité du pays et la paix régionale contre les menaces militaires directes des Etats-Unis qui durent depuis plus d’un demi-siècle», a déclaré l’agence d’aviation civile nord-coréenne sans préciser de quel lancement il s’agissait, selon l’agence officielle KCNA.

Danger pour l’aviation civile

Les médias d’Etat ont publié cette déclaration après que l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI), qui tient son assemblée annuelle à Montréal, a condamné vendredi les essais balistiques effectués par Pyongyang ces derniers mois et les a qualifiés de danger pour l’aviation civile.

Le pays reclus considère cette résolution adoptée par l’OACI comme «une provocation politique des Etats-Unis et de leurs forces vassales visant à porter atteinte à la souveraineté de la RPDC».

De leur côté, Séoul, Tokyo et Washington ont intensifié leurs exercices militaires conjoints ces dernières semaines et ont procédé jeudi à de nouvelles manœuvres impliquant un destroyer de la marine américaine appartenant au groupe de frappe du porte-avions USS Ronald Reagan.

Année record

Les lancements de missiles s’inscrivent dans le cadre d’une année record d’essais d’armes par la Corée du Nord, dont le dirigeant Kim Jong-un a déclaré qu’elle était une puissance nucléaire «irréversible», mettant ainsi fin à la possibilité de pourparlers de dénucléarisation.

Selon les analystes, Pyongyang a profité de l’impasse à l’ONU pour procéder à des tests d’armes toujours plus provocateurs. En outre, Séoul et Washington préviennent depuis des mois que Pyongyang procédera à un nouvel essai nucléaire, probablement après le congrès du parti communiste chinois (PCC), le 16 octobre.

(ATS)

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