«Nous estimons hélas que nous ne retrouverons pas les disparus vivants», a indiqué Frank Hyldmar lors d'une conférence de presse à Leverkusen, dans l'ouest du pays. Quatre d'entre eux sont des salariés de Currenta, l'autre est un collègue d'une société externe, a-t-il précisé.
L'explosion, entendue à plusieurs dizaines de kilomètres, avait provoqué un immense panache de fumée noire. Lars Friedrich, le directeur du parc industriel spécialisé dans la chimie a proximité duquel s'est produit le sinistre, avait déjà reconnu la veille que les espoirs de les retrouver vivants s'amenuisaient.
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Les opérations de secours se poursuivaient mercredi mais sont rendues délicates par la chaleur qui se dégage encore du brasier. Les équipes doivent aussi prendre en compte la présence possible de substances toxiques puisque la déflagration a provoqué l'incendie de cuves de solvants chimiques.
Pour se protéger d'éventuelles retombées nocives, la population de Leverkusen avait été invitée la veille à se calfeutrer, une mise en garde levée mardi soir. «Nous travaillons à déterminer les causes de l'accident», a ajouté M. Hyldmar, jugeant qu'il était encore trop tôt pour s'avancer.
L'explosion, qui a également fait 31 blessés, dont un grave, a provoqué un choc à Leverkusen, ville industrielle de quelque 160'000 habitants et fief du géant Bayer. Les autorités avaient demandé aux habitants «de se rendre dans des pièces fermées, éteindre la climatisation et, par précaution, garder les fenêtres et les portes closes».
Il était encore recommandé mercredi aux riverains de ne pas toucher de résidus du sinistre, et de laver fruits et légumes de leur jardin. Les analyses toxicologiques sont toujours en cours.