L’Iran a procédé à l’exécution de trois femmes en une seule journée, toutes accusées d’avoir tué leurs maris, a indiqué une ONG vendredi.
Les organisations des droits de l’Homme s’inquiètent du nombre grandissant de femmes exécutées en Iran, où l’on constate un nombre très élevé d’exécutions en 2022.
Maris abusifs
Nombre de ces femmes ont tué des maris abusifs, ou auxquelles elles ont été mariées alors qu’elles étaient enfant, notent les défenseurs des droits humains.
Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, trois femmes condamnées pour avoir tué leurs maris dans trois affaires séparées, ont été exécutées mercredi dans différentes prisons de la République islamique.
Au total, au moins dix femmes ont été pendues en 2022, selon l’ONG. Senobar Jalali, ressortissante afghane, a été exécutée dans une prison située près de Téhéran, selon la même source.
Soheila Abedi, mariée à l’âge de 15 ans, a été pendue dans une prison de la ville de Sanandaj (ouest). Elle avait tué son mari dix ans après leur mariage et avait été condamnée en 2015, a précisé l’ONG.
Faranak Beheshti, condamnée il y a cinq ans pour le meurtre de son mari, a été pendue dans une prison de la ville d’Urmia (nord-ouest), selon l’ONG.
Le divorce impossible
Selon un rapport publié en octobre 2021 par IHR, au moins 164 femmes ont été exécutées en Iran entre 2010 et octobre 2021.
Deux ONG, dont Amnesty international, ont dénoncé mercredi une «frénésie d’exécutions» en Iran, où plus de 250 personnes ont subi la peine capitale au cours des six premiers mois de l’année, «à l’issue de procès systématiquement iniques».
Les femmes n’ont pas le droit de demander unilatéralement le divorce en Iran, même dans des situations de violence domestique ou d’abus, relèvent les défenseurs des droits humains.
(AFP)