Une passagère russe d'une cinquantaine d'années a accompli un «exploit»: déjouer la sécurité américaine et embarquer dans un vol reliant New York à Paris. Le tout, sans carte d'embarquement, ni passeport!
La femme n'a toutefois pas réussi son coup jusqu'au bout. Elle a finalement été cueillie par la police française à la descente de l'avion mercredi 27 novembre. Lors de son audition, elle a déclaré avoir été empoisonnée au polonium par les services secrets russes avec la complicité du gouvernement américain. Des examens médicaux réalisés en France n'auraient rien révélé, détaille «Le Parisien».
Pour l'instant, elle n'a toujours pas pris son vol retour pour les Etats-Unis. Elle dispose pourtant de la green card, une carte lui permettant de vivre légalement au pays de l'oncle Sam, révèle «Le Figaro» dimanche 1er décembre.
«Je n'ai jamais vu ça»
Rembobinons. Tout commence mardi soir, lorsque la femme de 57 ans se rend à l'aéroport JFK de New York. Selon un procédé encore inconnu, elle aurait réussi à déjouer le système de sécurité robuste. Pas une mince affaire, pour le pays encore traumatisé par les attentats du 11 septembre 2001. «Je n’ai jamais vu ça de toute ma carrière. En plus aux Etats-Unis, où tout est hypersécurisé. C’est dingue», confie un policier français au «Parisien».
Selon les premières déclarations de la femme russe, elle se serait faufilée parmi un groupe de passagers pour éviter les contrôles. Et une fois dans l'avion, n'ayant pas de place attitrée, elle serait partie se cacher aux toilettes. Son stratagème était à deux doigts de fonctionner: il a fallu six heures pour qu'une hôtesse remarque que la quinquagénaire russe vaquait de toilettes en toilettes, restant à chaque fois longtemps.
L'équipage à bord procède donc au comptage des passagers et la sentence tombe: il y a bien un clandestin à bord. Le personnel contacte alors les autorités françaises qui interviennent à l'atterrissage de l'avion mercredi vers midi.
Que fuyait-elle?
Selon la Russe de 57 ans, elle aurait fui les Etats-Unis pour échapper à ses bourreaux. Elle est venue en Europe sans visa, or seul ce document permet d'accéder à l'Espace Schengen. La Russe est donc sous le coup d'une procédure de «non-admission», pour «défaut de document de voyage valable», décrit «Le Parisien». Quant à son passeport russe, il est échu depuis plus de 10 ans.
La passagère clandestine affirme que sa green card n'est plus valable, ce que les autorités françaises réfutent. Elle devrait donc pouvoir rentrer sans trop de problèmes aux Etats-Unis... si elle accepte de collaborer. En effet, ce n'est pas faute d'avoir essayé samedi déjà. Une tentative qui a échoué, car au moment de lui passer les menottes, la femme aurait hurlé et refusé de monter à bord de l'appareil, révèle «Le Parisien». Dimanche, elle a été entendue par un juge afin d'obtenir une prolongation de son maintien en zone d'attente.