Dans les années 50 et 60, Gina Lollobrigida était un sex-symbol international. Et des décennies plus tard, la star d'origine italienne n'a pas fini de faire parler d'elle. A 95 ans, elle projette de faire son entrée au Sénat italien!
La légende du cinéma italien a annoncé samedi sa candidature aux élections du 25 septembre. Elle se présente en tant que candidate indépendante au Sénat sous la bannière de la nouvelle alliance eurosceptique ISP (Italie Souveraine et Populaire).
L'ISP est proche des communistes, des socialistes et des populistes. Gina Lollobrigida représentera le district de Latina, situé au sud de Rome. Emanuele Dessi, sénateur communiste italien, a confirmé la candidature et s'est dit fier «d'avoir avec nous une femme qui a écrit l'histoire du cinéma italien au cours des 60 dernières années».
Une femme aux plusieurs facettes
Ce n'est pas la première ambition politique de cette grande diva. En 1999, elle s'était présentée au Parlement européen en tant que démocrate, mais n'avait pas réussi à s'imposer.
Après s'être imposée sur grand écran, Gina Lollobrigida s'est également fait un nom en tant que photographe et sculptrice. Dans les années 1970, elle a aussi réalisé, en tant que photojournaliste, une célèbre interview du révolutionnaire et chef d'État cubain Fidel Castro.
Un agenda radical
L'Italie a convoqué des élections anticipées pour fin septembre. L'alliance ISP, à laquelle Gina Lollobrigida se rallie, se vante d'être «la seule alternative au bellicisme libéral et au totalitarisme sanitaire». Elle combat l'augmentation des dépenses militaires, la mondialisation économique, la privatisation effrénée et la «dictature de la santé». Ils demandent le rétablissement de la souveraineté monétaire, c'est-à-dire la réintroduction de la lire. L'UE n'est «rien d'autre qu'une succursale de Wall Street», tonne l'alliance.
Pour entrer au Parlement, elle devra obtenir au moins 3% des voix aux élections.
(Adaptation par Lliana Doudot)